Le nombre des nouveaux inscrits à l'université Moualy Ismaïl de Meknès a enregistré au cours de l'actuelle année universitaire une hausse de 25 pc par rapport à l'année précédente, pour s'établir à 33.969 étudiants sans compter ceux inscrits au master professionnel ou spécialisé. Dans un entretien accordé à la MAP à l'occasion de la nouvelle rentrée universitaire, le président de l'université Moulay Ismaïl, M. Ahmed Brihi a également relevé que le nombre des nouveaux inscrits a dépassé de 54 pc les chiffres prévisionnels du contrat pour le développement de l'université prévu par le plan d'urgence. Il a ajouté que ces étudiants sont répartis entre les différentes facultés relevant de l'université (faculté des lettres et des sciences humaines, faculté des sciences, faculté des sciences juridiques, économiques et sociales, la faculté polydiciplinaire) et les écoles supérieures. Pour M. Brihi, l'actuelle rentrée universitaire a été marquée par l'orientation des étudiants vers les branches scientifiques, ce qui traduit le contenu de la stratégie adoptée par le ministère de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour l'encouragement des ces spécialités, notant que l'université Moulay Ismaïl compte actuellement 105 branches, dont 15 ont été créées cette année. Ces différentes branches visent à permettre aux étudiants d'accéder à une formation professionnelle et technique en harmonie avec les besoins du marché du travail, a poursuivi le responsable, rappelant, dans ce sens, la création l'année précédente d'une nouvelle branche au sein de l'Ecole supérieure de Technologie (EST) consacrée à l'action sociale, en vue de permettre aux étudiants intéressés de suivre une formation de deux ans, la première du genre à l'échelle nationale, dans ce domaine vital. La création de ces nouvelles spécialités a, d'autre part, permis aux enseignants de bénéficier d'une formation continue au Maroc et à l'étranger, et de renforcer leurs compétences pédagogiques en vue de répondre aux besoins des nouvelles disciplines. M. Brihi a en outre évoqué le projet d'insertion professionnelle des lauréats des universités marocaines par le biais de l'évaluation et les mécanismes de gouvernance et de gestion de l'enseignement supérieur, lancé par l'université Moulay Ismaïl à travers la mise en place d'un programme informatique pour le suivi et l'accompagnement de l'intégration professionnelle des lauréats et la consolidation des relations de l'université avec son environnement socio-économique. Ce projet, qui a bénéficié d'un financement européen de 596.905 euros, a permis de mettre en place un mécanisme de suivi de l'opération d'insertion professionnelle des lauréats de l'université en coopération avec les acteurs socio-économiques dans les régions concernées, élaborer une base de données, définir les besoins du marché, mettre à la disposition des entreprises des CV des lauréats et déterminer les spécialités les plus demandés sur le marché de l'emploi. Plus de 1.000 étudiants ont bénéficié de ce projet qui a concerné dans sa première phase l'université Moulay Ismaïl à Meknès, en tant que coordonnateur national, et les universités Mohammed Ier à Oujda et Cadi Ayyad à Marrakech outre le département de l'enseignement supérieur au ministère, a-t-il fait savoir. L'université demeure responsable de son image, de son niveau de communication avec son environnement social et de la valorisation de ses moyens en matière de formation, selon M. Brihi qui estime que ceci ne peut être réalisé qu'à travers l'adhésion des partenaires de l'université à ces efforts. Par ailleurs, le responsable a expliqué que les problèmes auxquels fait face l'université ne sont pas obligatoirement d'ordre matériel mais sont relatifs essentiellement à “la bonne gouvernance” et la gestion des ressources humaines. Il a enfin souligné que l'université Moulay Ismaïl envisage de lancer plusieurs projets à même de promouvoir son action et de mettre à niveau son espace en vue de répondre aux aspirations des étudiants et d'adhérer pleinement aux chantiers importants ouverts par le Royaume, notamment à travers la création d'un centre de recherche scientifique.