La Chambre des représentants devait tenir, vendredi, deux séances plénières consacrées à la formation de ses organes et au vote de textes de loi finalisés. Les deux séances devraient être tenues juste après l'ouverture de la session parlementaire d'octobre de la 5e année législative de la 8e législature, indique un communiqué de la Chambre. La première séance, précise-t-on, devait être consacrée à la constitution des instances dirigeantes de la Chambre des représentants, alors que la seconde devait plancher sur l'examen et le vote de textes législatifs. Il s'agit, ajoute le communiqué, des projets de loi organique relatifs à la Chambre des Conseillers et à l'élection des membres des conseils des collectivités territoriales ainsi qu'une proposition de loi modifiant et complétant la loi relative au renouvellement des listes électorales générales et à leur vérification après traitement informatique. Dans ce cadre, les présidents des deux Chambres du parlement ont invité les députés et les conseillers à se présenter au siège de l'institution législative vendredi à 14H00, à l'occasion de l'ouverture de la première session de la 5e année législative de la 8e législature, qui devait être présidée vendredi par SM le Roi Mohammed VI. Un communiqué conjoint des présidents des deux Chambres indique que les députés et les conseillers sont appelés à se présenter au siège du Parlement vêtus de l'habit traditionnel. Rappelons dans ce registre que le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Driss Lachgar, a affirmé que la première session de la cinquième année législative est une session “politiquement exceptionnelle” durant laquelle seront mises en Œuvre les réformes politiques énoncées dans la nouvelle Loi fondamentale. Dans un entretien exclusif accordé à la MAP, à l'occasion de la rentrée parlementaire, M. Lachgar a souligné qu'en dépit du fait qu'elle prend la forme d'une session ordinaire, cette session est empreinte d'une particularité puisqu'elle augure d'une étape de mise en Œuvre des réformes politiques contenues dans la Constitution plébiscitée, le 1er juillet dernier, par la majorité écrasante du peuple marocain, d'autant qu'elle est le fruit de la méthodologie participative prônée par le Royaume, en particulier l'ouverture d'un dialogue national auquel a adhéré l'ensemble des forces politiques. Cette session puise également son importance du discours royal dans lequel le Souverain avait défini les orientations générales, a-t-il indiqué, ajoutant que cette donne lui confère par excellence la particularité d'une session “politiquement exceptionnelle”. Le ministre a fait savoir qu'après l'adoption de la Constitution, le champ a été largement ouvert à la réforme politique, estimant que le peuple marocain a approuvé, dans le cadre des mesures de transition, une des revendications issues de la dynamique populaire qu'a connue le Royaume, celle appelant à la dissolution du Parlement et au changement du gouvernement. En effet, a-t-il affirmé, les mesures de transition prévoyaient que le mandat de l'actuel Parlement sera prorogé dans le but uniquement de s'atteler à la préparation des prochaines échéances. Cette décision a été prise dans le cadre de la méthodologie participative dans la mesure où un consensus a été dégagé pour retenir le 25 novembre comme date de l'organisation des élections législatives. M. Lachgar a, en outre, estimé que le consensus autour de la date du 25 novembre est la réponse à une revendication populaire appelant à l'accélération du changement, estimant que toute lenteur ou non-participation au travail sérieux destiné à garantir la bonne préparation de ce scrutin serait interprétée comme une fin de non recevoir à l'appel au changement. Cependant, le ministre a noté que la responsabilité de la réussite de cette échéance n'incombe pas au seul gouvernement, dans la mesure où, a-t-il rappelé, le choix de ce timing a été une décision consensuelle et, partant, la responsabilité est collective: exécutif et partis de la majorité et de l'opposition. Tout un chacun est responsable et tenu à contribuer à réunir les conditions permettant de concrétiser cette échéance et appelé à déployer davantage d'efforts lorsque les projets de loi seront soumis au Parlement pour adoption, a-t-il fait remarquer. Concernant les propos de certains observateurs selon lesquels le gouvernement aurait (Œ) adopté une attitude confuse lors de la préparation de cette échéance, M. Lachgar a estimé qu'il s'agit en fait d'une “réponse responsable” de la part du gouvernement au mouvement de revendications exprimées par la société, et plaidant pour l'accélération de la cadence des réformes.