Au cours d'une récente réunion de la Commission de l'Intérieur, des régions et des collectivités locales à la Chambre des Conseillers, l'examen de la situation sécuritaire dans le pays a été marqué par la présentation par le ministre de l'Intérieur d'un exposé devant les sages de notre 2ème chambre. De nombreux participants ont été surpris par l'intervention d'un Conseiller, qui était au cours des années de plomb, un tortionnaire célèbre qui s'est transformé plus tard en homme politique et dirigeant partisan. Le célèbre commissaire s'est adressé aux présents en indiquant que l'augmentation de la criminalité dans le pays est due aux réalisations accomplies au cours des dernières années en termes d'ouverture démocratique et d'acquis en matière des droits humains, sans omettre d'en faire endosser aussi la responsabilité à tous ceux qui œuvrent pour la consolidation de la culture des droits humains dans la société. Effectivement, il est possible que les changements en cours dans le monde où les peules se sont levés pour réclamer la liberté et la démocratie et tout ce que rapportent les chaines de télévision satellitaires ne parviennent pas jusqu'aux oreilles de certains. Et que nous ayons à supporter que des tortionnaires, des criminels connus pour leur violation des droits humains, des corrompus et autres spoliateurs et usurpateurs des biens de ce pays et des espoirs de son peuple nous revisitent du passé. Fort heureusement pour notre peuple, des gens comme le commissaire tortionnaire, qui s'est converti en politique et en parlementaire, ne gèrent plus, de nos jours, les affaires du pays. Le temps ne leur appartient pas et le pays, avec toutes ses institutions nationales, ne n'accepte plus que des gens comme eux fassent reculer le pays. Un large accord national est réalisé autour des valeurs de la démocratie, de l'égalité, des droits humains ainsi que sur la nécessité de valoriser l'Etat de Droit et des institutions, de promouvoir le rayonnement de la liberté et d'intensifier la lutte contre la prévarication et les fraudeurs. Il s'ensuit donc que la sortie de notre ami noyé dans l'ignorance et l'égarement, n'est que celle des «visiteurs nocturnes», déboussolés, et qui se sont trompés de temps, de lieu et d'adresse. La lutte contre la petite criminalité dans les quartiers, les boulevards et la rue et contre la menace terroriste ne peut être assurée qu'à travers davantage de démocratie et de respect des droits humains. C'est pourquoi les options de notre peuple pour la démocratie et le développement sont des choix constants et une stratégie définitive. Le commissaire égaré n'est pas le seul à chercher le moyen d'effacer la mémoire des Marocains, d'autres au Parlement et ailleurs ne cessent de nous déranger nos oreilles par leurs nuisances sans vergogne.... Parmi eux figurent ceux qui n'ont jamais essayé de faire bouger le petit doigt, même au moment où leurs partis, alors responsables de la gestion, étaient à l'origine des scandales. L'on recense également, parmi eux, ceux qui sont impliqués dans plusieurs affaires de fraude, d'escroquerie et de corruption. Malgré leur passé, ces individus réclament eux aussi devant les caméras des réformes (étonnant et désolant), et appellent à la lutte contre la prévarication (BAZ), sans savoir que cela signifie qu'ils seront tenus de rendre compte de leur passé à la justice. Que de gens de cette catégorie aient honte comme le commissaire des années de plomb ou qu'ils se taisent au moins, parce que leur ère est complètement révolue. Le Maroc d'aujourd'hui continue d'accumuler, à son profit, les réformes démocratiques et son développement pour la réalisation des aspirations des Marocains et de leurs attentes en leur qualité de citoyennes et de citoyens.