Le PLF 2013 consacre un modèle de développement au Maroc Le projet de loi de finances 2013, le premier que l'actuel gouvernement est responsable de sa confection dans les détails, consacre un nouveau modèle de développement économique au Maroc fondé sur la solidarité et le renforcement de l'investissement public, abstraction faite des contraintes internes et externes du pays, a affirmé le député Anass Doukkali, membre du groupe du Progrès démocratique à la Chambre des représentants et du Bureau politique du Parti du progrès et du socialisme (PPS). Intervenant, lors d'une récente réunion de la Commission des finances et du développement économique à la Chambre des représentants, le député a souligné que le gouvernement, fidèle à ses engagements pris dans son programme et la charte de la majorité, a opté dans ce projet de loi de finances pour la préservation de la cohésion sociale à travers la mise en place des mécanismes nécessaires au renforcement de la solidarité entre les couches sociales et les régions et l'intensification des investissements publics. Malgré les difficultés d'ordre économique et social qu'affronte le pays en raison notamment de l'impact de la crise mondiale sur l'économie du pays et la diminution de ses exportations vers ses principaux partenaires en Europe surtout, le gouvernement n'a pas renoncé à ses choix définis dans son programme gouvernemental de renforcer les courroies de la solidarité nationale, d'intensifier la lutte contre la pauvreté et la vulnérabilité, d'améliorer le climat des affaires, d'appuyer les petites et moyennes entreprises et de rétablir la confiance des opérateurs économiques en la justesse de ses choix économiques et sociaux. Malgré donc l'aggravation du déficit de la balance des paiements (8%) et de la balance commerciale (6%), le projet de loi de finances 2013 a programmé pas moins de 180 milliards de dirhams pour financer des projets routiers, portuaires, ferroviaires, énergétiques (solaire et éolien) et des barrages dans le but de renforcer davantage l'infrastructure du pays et de lui assurer l'indépendance énergétique dont il a besoin pour échapper aux fluctuations des cours mondiaux du pétrole, a-t-il soutenu. Parallèlement à l'effort consenti pour renforcer la cohésion sociale, une batterie de mesures est prévue pour la promotion d'une nouvelle génération d'investissements en partenariat avec le secteur privé et le soutien à apporter aux PME, pour leur permettre d'accéder aux crédits garantis par l'Etat et aux marchés extérieurs, a dit M. Doukkali, selon lequel le développement des exportations marocaines est tributaire en dernier ressort du renforcement de la compétitivité de l'économie nationale, du développement du tissu productif national et de la diversification des débouchés extérieurs en particulier en Afrique et dans les pays du Golfe. Pour mieux se positionner sur ces nouveaux marchés, le Maroc se doit de poursuivre une politique plus agressive en la matière tout en faisant appel aux atouts de sa diplomatie commerciale, a-t-il estimé. En prévoyant d'importants crédits dans le projet de loi de finances 2013 pour financer le fonds de cohésion sociale et le fonds de développement rural, le gouvernement, a-t-il estimé, a opté pour la promotion du Maroc de la solidarité pour améliorer les services de santé offerts aux citoyens (RAMED), la scolarisation de tous les enfants du pays dont la jeune fille en milieu rural, la prise en charge et le suivi des veuves, des divorcées et d'autres personnes en situation de handicap, de vulnérabilité et de détresse. Pour consolider cette orientation, le gouvernement n'a pas hésité à planifier la somme de 5 MMDH sur les 5 prochaines années au profit de l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH), a-t-il rappelé. Il est donc clair, a-t-il dit, que les fonds de cohésion sociale et le fonds du développement rural ont pour objectifs majeurs la réduction des disparités sociales, spatiales et celles liées au genre. C'est pourquoi, a-t-il dit, il est recommandé au gouvernement de prévoir des ressources stables pour financer le fonds de cohésion sociale à travers la réforme du système fiscal (impôt sur la fortune, fonds de la Zakat, par ex), au lieu de limiter la contribution des entreprises les plus rentables à cette noble entreprise à trois ans seulement. Il a suggéré aussi le cas échéant d'organiser des campagnes de collecte de fonds pour ces caisses dont la pérennité et la réussite sont décisives entre autres pour la préservation de la stabilité sociale du pays.