Gouvernance locale à Casablanca Il n'est jamais trop tard pour bien faire. C'est ainsi que d'aucuns se réconfortent et réagissent, en apprenant, via divers médias, l'arrivée des services compétents pour apurer les comptes de l'Assemblée préfectorale et ceux du Conseil de la Région du Grand Casablanca. Lesdits services ne trouveraient aucun mal pour mettre la main sur les défaillances ayant émaillé la gestion de ces deux instances-élues depuis 2004, font savoir des sources concordantes. Surtout que ces défaillances à la pelle ont été rapportées à plusieurs reprises par la presse, sans que les élus mis sur la sellette ne réagissent pour démentir à temps les informations véhiculées. Au niveau de l'Assemblée préfectorale, certains marchés seraient passés dans des conditions douteuses. De même, le fichier des subventions octroyées à des associations serait explosif. Incontestablement, les équipes d'inspection dévoileront d'autres dysfonctionnements. Car la gestion de cette institution a toujours fait l'objet de critiques. A l'échelle du conseil de la Région du Grand Casablanca, la situation n'est guère reluisante. Bien plus, le président du Conseil a mis à profit son poste pour bénéficier d'une vingtaine de «dérogations». Ainsi, des terres agricoles acquises à des prix dérisoires dans les zones de Bouskoura, Nouaceur et Médiouna ont été transformées au vu et au su de tout le monde en lotissements et les prix du mètre carré ont flambé. Chaque lotissement est géré par une SARL dont il est le gérant unique, un autre subterfuge pour manœuvrer avec le fisc ! Le 13 novembre dernier, une dispute ayant éclaté entre ce président et l'un de ses vice-présidents dans la salle d'attente de la wilaya a mis à nu tout cet «exploit», alors que le nouveau wali attendait les membres du bureau de cette institution pour une réunion dans le cadre de l'approche participative pour laquelle il opte depuis qu'il a pris les rênes de la Métropole. S'agissant du Conseil de la ville, des sources concordantes indiquent que deux vice-présidents, l'un chargé des affaires sportives et l'autre responsable du secteur de la gestion déléguée ainsi que d'autres membres de la Commune urbaine seraient suspendus de leurs fonctions pour gestion frauduleuse. Cet assainissement balisera la route devant le président du groupe X-Maroc pour mettre en œuvre le cadrage royal (discours du 11 octobre devant les députés au Parlement) et faire de Casablanca une Métropole équilibrée, propre, attractive et où il fait bon vivre.