L'environnement de notre planète se dégrade, aussi bien dans sa composante physique que dans sa composante humaine. Rien ne va plus pour une grande partie de la population humaine qui se débat dans les affres du sous-développement. Les jeux semblent faits pour ces nations considérées comme «petites» par ces nations qui se veulent «grandes» alors que les richesses de ces dernières se sont accumulées et s'accumulent encore sur le dos des premières. Les dés du jeu «Monopoly» à l'échelle de la globalisation impérialiste sont pipés pour les mêmes malgré les efforts qu'ils déploient pour s'en sortir. «Les considérations économiques, sociales, environnementales, sécuritaires et politiques» telles qu'elles sont établies les maintiennent dans «les paramètres en vigueur» pour leur allouer une notation et un classement qui ne servent que «les effets pervers» des institutions «qui ne savent que donner des leçons, à profusion, et dans le meilleur des cas prodiguer quelques conseils» alors que le «soutien qu'ils concèdent est très faible et systématiquement soumis à conditions». Constat sans appel car issu de la vérité réellement vécue et durement ressenti. Constat qu'il fallait asséner à ces donneurs de leçons d'autant plus qu'ils veulent ajuster, réguler et façonner le mode de vie des nations «sans réalisme et sans sagesse» et «selon un schéma étranger à leur cultures, leur principes et leurs atouts propres». Sans oublier les conséquences désastreuses du colonialisme: Civilisation, ma mère ! Mais rapines et exploitations abusives des richesses naturelles et humaines, entraves au développement intrinsèque des nations asservies. Les Etats coloniaux se sont servis amplement en fomentant la division et en semant la discorde qui perdurent et constituent les leviers de l'instabilité, de la pauvreté et de l'exclusion au niveau régional et à l'échelle globale. Le schéma n'a pas trop changé depuis; seules les modalités de l'application se sont adaptées aux nouvelles conditions impérialistes. Ce modèle occidental inique, cette intégration forcée et forcenée dans le monde du «laisser aller laisser faire» à l'instar du loup qui se présente en grand-mère au petit chaperon et qui lui explique que ses crocs pointus sont ainsi pour mieux le manger! Justice pour les damnés de la Terre, pour les sans-culottes, les couches défavorisées et les continents délaissés à leur «Ebola» tant que celui-ci ne se propage pas vers les terres assainies et aseptisées des repus du vingt unième siècle. Justice et respect sans entraves des évolutions naturelles vers le progrès. Justice et «appel à l'équité pour les pays en développement». Car il fallait le rappeler avec force dans ce conclave constitué par l'assemblée générale des Nations Unies dans sa soixante neuvième édition, «le problème du développement... n'est pas lié à la nature de la terre ni au climat, malgré ses rigueurs dans certaines régions. Il est plutôt imputable à une dépendance économique enracinée, et à la faiblesse des soutiens et des sources de financement, ainsi qu'à l'absence d'un modèle de développement durable.» C'est à ce défi qu'il faut savoir répondre en prenant en considération ces «facteurs non économiques du développement»; car comme l'avait préconisé dans son temps le regretté Aziz Belal, le développement ne pouvait être le simple fait de facteurs d'origine essentiellement économiques. Le développement ne se limite pas à la croissance économique mesurée par des indices comme celui du PIB. Il se définit aussi par la croissance du niveau de bien-être de la population. Pour l'économiste Feu Aziz Belal, le développement exige une véritable justice dans la répartition des richesses, un réel équilibre dans l'exercice du pouvoir, un accès démocratique à la santé, à l'éducation, à la culture... C'est cet ensemble de facteurs que ce dirigeant historique du PPS, Aziz Belal, voulait qu'on prenne en considération dans la conception et l'élaboration des stratégies publiques de développement. Il en est de même pour la communauté internationale qui doit, non fuir sa responsabilité historique mais assumer complétement son action pour «un monde plus sûr, plus équitable, plus humain.» Car «le monde aujourd'hui est à la croisée des chemins : soit la communauté internationale apporte son appui aux pays en développement, pour qu'ils puissent avancer et assurer la sécurité et la stabilité dans leurs régions respectives, soit nous aurons tous à supporter les conséquences de la montée des démons de l'extrémisme, de la violence et du terrorisme, qu'alimente le sentiment d'injustice et d'exclusion, et auxquels aucun endroit au monde ne pourra échapper.» «Wassalamou alaikoum wa rahmatoullahi wa barakatouh».