Les procédures de sélection des entreprises suite aux appels d'offres relatifs à la production au profit des chaînes de la société nationale de radiodiffusion et de télévision (SNRT) sont contestées par plusieurs acteurs du secteur de la production. Selon les lois en vigueur, pour chaque projet, l'entreprise est appelée à déposer tout un lourd dossier administratif et technique comportant bien entendu une offre technico-artistique et une offre financière. Dernièrement, la SNRT a lancé des appels d'offres pour 119 projets. Une cinquantaine d'entreprises ont soumissionné à ces appels d'offres. Une commission de huit personnes étaient mise en place pour examiner les 119 projets et sélectionner les entreprises qui répondent aux critères demandés dans les règles de l'art. Dans ce registre, d'aucuns se demandent comment une équipe de huit personnes pourrait passer au crible les 119 projets en l'espace de quinze jours (week-end non compris) sachant que l'étude minutieuse d'un seul projet prendrait du temps. Des sources concordantes font savoir que les bénéficiaires restent toujours les mêmes enfin de compte. Une dizaine d'entreprises en tout et pour tout. Et les autres n'ont même pas le droit à une explication du rejet de leur dossier. Et ce qui est intriguant est que le même projet rejeté pourrait être retenu une autre fois au cas où il est déposé par une entreprise du lot des «mêmes bénéficiaires». On parle déjà d'un cas. La transparence, la concurrence loyale et l'égalité des chances ont encore du chemin à parcourir pour s'installer dans les circuits et les mœurs de certaines de nos administrations.
