Du haut de ses 71 buts en Ligue des Champions avant d'aller défier l'APOEL Nicosie avec la Barça pour le compte de la 5e journée de la phase de poules de le Ligue des Champions, Lionel Messi était à égalité avec une légende du Real Madrid et du football mondial : Raul. À la chasse de tous les records qui existent dans le monde du ballon rond, c'est donc tout naturellement que le serial buteur argentin s'est attaqué au scalp de son homologue madrilène. Et de quelle manière ! Le Ballon d'Or 2009, 2010, 2011 et 2012 s'est offert un véritable récital. Un triplé (38e, 58e, 87e) qui efface Raul des tablettes, alors que Messi n'a encore que 27 ans. De quoi susciter l'admiration d'un Luis Enrique particulièrement élogieux : «Je ne suis pas bon au jeu des comparaisons, mais tout ce que je peux dire c'est que Messi est le meilleur joueur de l'histoire, on ne peut pas se lasser de le voir jouer». Dans les autres matches de la champion's league, disputés mardi, l'AS Rome était bien partie pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions mais s'est laissée rejoindre à la dernière seconde au CSKA Moscou (1-1), habitué des renversements de situations et toujours en course. La Roma s'y voyait déjà. En gagnant à Moscou, elle écartait le CSKA et s'offrait même une possibilité de se qualifier. Ce but fatal et la victoire de Manchester City contre le Bayern Munich (3-2) bouscule ses plans. Elle garde toutefois son destin entre les mains: la Roma se qualifiera si elle bat Manchester City à Rome dans quinze jours. Un nul 0-0 ne suffira pas à la Louve. Elle laissera les champions d'Angleterre derrière à la différence particulière (1-1 à l'aller), à condition que le CSKA ne batte pas le Bayern. Quand sur la dernière action du match, le centre de Valery Berezutsky a fini dans le but de Morgan De Sanctis, sans que personne ne le touche, les "Giallorossi" ont donc perdu gros. Dans le même groupe, considéré par la presse sportive européenne comme «le groupe de la mort», Manchester City a émergé en fin de match grâce à son buteur Kun Aguero, contre le Bayern Munich, déjà qualifié en huitièmes de finale de Champions League. Les Citizens l'ont emporté 3-2 et peuvent toujours croire à la qualification pour les 1/8èmes de finale. Tout se jouera à Rome, lors du dernier match. Pour ce qui est du match, même en supériorité numérique à partir de la 20e minute après l'exclusion de Benatia qui a provoqué un penalty transformé par Agüero dans la foulée, les joueurs de Pellegrini ont souffert et ont eu peur avant d'être sauvés dans leur fief, toujours par Agüero qui a triplé la mise pour arracher une victoire dans la douleur. Quant à Chelsea, elle n'est pas là cette saison pour plaisanter. Que ce soit en Premier League ou en Ligue des Champions, les Blues multiplient les sorties de qualité, et les performances éblouissantes. En championnat, les Londoniens sont ainsi intouchables, disposant d'une large avance de six points sur leur premier poursuivant, Southampton. Avec 10 victoires et 2 nuls en 12 matches, Chelsea est même la seule équipe invaincue en Europe, en compagnie du Paris Saint-Germain. Disposant de la meilleure attaque (30 points), de la deuxième meilleure défense (11 buts), du deuxième meilleur buteur en la personne de Diego Costa (11 réalisations), et du meilleur passeur qui se nomme Cesc Fabregas (10 offrandes), les pensionnaires de Stamford Bridge peuvent voir loin, et cela s'est confirmé mardi, en battant Shalke 04 sur le score de 5 buts à rien. Une chose est sure, la dernière journée de cette phase de poule sera très disputée et les billets qualificatifs pour le prochain tour seront une question de vie ou de mort, surtout qu'une qualification en huitièmes de finale vaut financièrement l'équivalent d'une finale perdue en Europa league. Les grandes écuries qui ont dépensé beaucoup d'argent au marché des transferts veulent un retour sur des investissements plus équilibrés...