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Elu(e) !
Publié dans Albayane le 28 - 01 - 2015

Quelle signification donner à l'interrogation d'un responsable politique sur l'existence de l'élite au sein des partis politiques et de sa capacité propre à se faire élire? Se poser la question et y répondre par la négative signifie simplement faire «avaler la couleuvre» qui veut que seuls les «êtres électoraux» restent capables d'emporter le vote majoritaire auprès de la population. Les autres, cadres militants ou membres adhérents, ne peuvent prétendre qu'à la «candidature militante» pour «aller au charbon» et faire de la représentation.
Il est notoirement connu qu'une élection nécessite un réseautage et des fonds en numéraire qui ne sont pas toujours disponibles auprès des candidats «politiques» aussi élites soient-ils; à l'inverse des candidats qui n'ont que cela et qui de ce fait deviennent des Homo sapiens electoralens. L'électoralisme prend le pas alors sur la participation politique et la césure s'accentue entre le fait électoral et les partis politiques qui se réduisent à des «capteurs de voix» pour s'assurer un positionnement. Si cela dure depuis déjà largement plus que trois décennies, on peut s'interroger objectivement sur la capacité des partis politiques d'avoir une stratégie électorale. Il suffit de peu, ce que certains à tort ne s'empêcheront pas de faire, pour s'interroger sur la nécessité des partis politiques qui tendent à se cloner dans un système où la rente politique se développe beaucoup plus que l'encadrement de la population, sa formation politique et sa conduite vers le changement, le développement humain et la justice sociale. Ainsi, les «chevillards électoraux» deviennent ceux/celles qui maîtrisent beaucoup plus les «majorités, machines à voter» que les tenants et les aboutissants organisationnels des partis. Femmes/hommes d'airain, ils font les congrès et s'imposent pour que l'ascenseur social fonctionne en leur faveur. Le vote, aussi majoritaire soit-il, ne peut imposer à lui tout seul un leadership ou rendre charismatique une personnalité qui ne peut l'être. Au lieu d'être une expression de la démocratie interne, il devient un décrochement, une discontinuité structurelle. La vie partisane se disloque en clans qui s'affrontent pour tout et pour rien, sauf pour rendre l'organisation politique plus mature et plus à même de réaliser son programme. Polémiques et surenchères participent à la distanciation en interne et en externe et conduisent à la déliquescence des liens militants. La division s'agrandit jusqu'à la scission. C'est là un processus qui s'effectue de nos jours chez des partis, alors que ses germes se trouvent chez d'autres. «La faiblesse de la culture démocratique et l'absence de règles efficaces pour la gestion de la différence et des ambitions personnelles, ainsi que pour la désignation et l'évaluation des responsables, font que la plupart des partis politiques marocains sont devenus des espaces où le clanisme et le clientélisme règnent en maître absolu, et où le souci du positionnement personnel prime non seulement sur l'intérêt du parti et son projet de société, mais également sur l'intérêt du pays.» souligne M. Grine, en pratiquant averti. Ailleurs, la victoire électorale de Syriza en Grèce constitue l'événement en Europe. Elle intervient pour donner l'espoir que «la politique autrement» peut aboutir à un résultat. La volonté de s'approprier cette victoire par les composantes du large spectre politique européen montre que l'événement n'est pas fortuit. Mais n'est pas Syriza qui veut! Les conditions objectives et subjectives pour que la gauche au Maroc puisse approcher de la majorité absolue au parlement ne se trouvent pas établies. La juxtaposition des entités de la gauche ne peut mener à une coalition structurée de la base vers le sommet avec un programme clair et net dans tous les esprits, à même de répondre aux attentes du pays. On est encore très loin de ce que disait Allal Fassi dans son Autocritique: «L'objectif principal de la politique étant l'intérêt général, celui-ci ne peut se réaliser pratiquement que si la grande majorité de la nation s'intéresse à la chose publique, s'en informe, la commente, y pense et la critique». L'indignation de notre société devant la dépravation de la chose publique reste beaucoup plus verbale et n'arrive pas à induire un engagement véritable pour le changement. Engagement qui, quand il existe, reste dispersé et conjoncturel. La convergence avec les uns génère immédiatement la répulsion et la divergence avec les autres. Les ratages, à tous les niveaux, sont nombreux et alimentent l'abstention. C'est bon pour le WAC, comme disait l'autre!

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