- Espoir de faire parler la «boîte noire», les familles des victimes attendues en France L'analyse de la «boîte noire» récupérée dans les décombres de l'Airbus A320 de Germanwings qui s'est écrasé mardi dans le sud des Alpes françaises pourrait livrer ses premiers éléments mercredi après-midi, alors que des familles des 150 victimes sont attendues sur le site de la catastrophe. Le crash «est pour nous tous inexplicable», a déclaré le patron du groupe aérien Lufthansa, Carsten Spohr. «L'avion était techniquement irréprochable et les deux pilotes expérimentés». La «boîte noire» récupérée, le Cockpit voice recorder, qui enregistre tous les sons et conversations du cockpit, a été «très, très abimée», selon le procureur de Marseille chargé du dossier, Brice Robin. Mais les enquêteurs gardent l'espoir de trouver une explication à cette catastrophe qui endeuille l'ensemble du continent européen. «Nous espérons les premiers résultats en fin d'après-midi, mais (...) ça pourrait prendre plusieurs jours pour avoir tous les résultats», a déclaré le procureur. Pour l'heure, «aucune hypothèse n'est écartée» hormis celle d'une explosion en vol, a répété mercredi le Premier ministre français, Manuel Valls. «L'hypothèse terroriste n'est pas privilégiée», a toutefois précisé son ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve. Une gigantesque et périlleuse opération de récupération des restes des victimes a repris dès la levée du jour sur les flancs de la gorge escarpée où l'avion de la filiale low-cost de Lufthansa assurant la liaison entre Barcelone et Düsseldorf a heurté la montagne. «Il est prévu 200 enquêteurs sur zone dès qu'elle sera sécurisée par la gendarmerie de haute montagne», a indiqué le procureur. Douze d'entre eux ont déjà commencé à identifier les corps, mais «ça va prendre des jours et même des semaines». «Les plus grands morceaux de corps que nous avons repérés ne sont pas plus grands» qu'un attaché-case, avait déclaré mardi soir un enquêteur. Les Etats-Unis et la Russie ont offert leur aide à la France pour les opérations de récupération des corps. A quelques kilomètres à vol d'oiseau des lieux du crash, dans le village de Seyne-Les-Alpes, un important dispositif d'accueil et de soutien psychologique a été déployé à l'intention des familles: hébergement, nourriture, psychiatres, infirmiers... Au Vernet, hameau d'où l'on peut apercevoir l'endroit de la catastrophe, une tente orange a été dressée à leur intention, ainsi que pour accueillir la chancelière allemande Angela Merkel, le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy et le président français François Hollande, attendus à 13H00 GMT pour une cérémonie et une inspection des moyens humains et matériels engagés.