Le Ramadan aura servi nos assiettes, disons même nos ventres. Oh, quelle grâce ! Depuis 2 semaines, une vraie chasse aux sorcières sillonne les villes et quartiers du Royaume. Elle n'en finit plus. Et même l'épicier du coin est concerné. Les chiffres sont effrayants, voire angoissants. A chaque jour, une nouvelle révélation : 320 tonnes de produits alimentaires dits « impropres à la consommation » détruits par ci ; 265 unités de mortadelle détruits par là. Tenez-vous bien, tous les produits sont dans le collimateur : viande rouge, viande blanche, abats, produits de pêche, dérivés laitiers, dattes ; fruits secs, tomates concentrées, boissons. Et même les eaux minérales, qui l'aurait imaginé ? Le consommateur lambda se demande bien « qu'est-ce que je mange d'habitude au cours de l'année ?» Il comprend désormais pourquoi son fils ou sa fille a eu mal au ventre il y'a 2 mois, après avoir consommé une boite de conserve. Il comprend la persistance des flatulences chez son rejeton malgré les conseils du nutritionniste. Il ne s'en doutait même pas puisque la date de péremption mentionnée était «d'apparence valide». Et pourtant, cette boite de conserve méritait bien la décharge municipale. «Mais pourquoi attendre maintenant surtout que les produits concernés ne sont pas que ceux du Ramadan ?», grince-t-il des dents. Quel réveil tardif ! Et dire que nombreux sont ceux qui ont fait les frais de ces commerces «sans cœur» et de la négligence de certains responsables.