Le long marathon électoral entamé au Maroc depuis juin dernier s'est terminé, vendredi denier, en queue de poisson. C'est malheureusement l'avis unanime des observateurs de la chose politique qui considèrent que le scrutin du 2 octobre dernier, relatif à l'élection de la Chambre des Conseillers, a été souillé par l'usage massif de l'argent sale. Ce sont en effet les mal élus qui forment désormais la majorité écrasante de la Chambre haute du parlement. Une situation kafkaïenne qui a irrité à juste titre le secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme, Mohamed Nabil Benabdellah, qui a qualifié ces élections, dans une vidéo publiée sur le site officiel du parti et largement partagée sur les réseaux sociaux, de «scandale monumental» dont les acteurs ne sont autres que les barons de l'argent sale. Et qu'ils ont fait couler à flots pour s'acheter des sièges à tours de bras.