L'activité avicole tourne à plein régime ces derniers temps. Au moment où les éleveurs des bovins et caprins sont mobilisés pour lutter et maîtriser la maladie de la fièvre aphteuse ; qui s'est déclarée dans certaines régions, les éleveurs avicoles sont sereins et se disent non concernés par l'épidémie. Le Salon avicole de Casablanca qui démarre aujourd'hui s'annonce sous de bons auspices. La croissance du secteur est au beau fixe et l'attractivité de l'événement aussi. Dawajine 2015, qui coïncide cette année avec le vingtième anniversaire de la Fédération Interprofessionnelle du secteur avicole (Fisa), sera également l'occasion de faire le bilan sur le développement de l'activité avicole au Maroc au cours des deux dernières décennies. Le Salon avicole de Casablanca ouvre ses portes aujourd'hui et se poursuivra jusqu'au 26 novembre. Ce rendez annuel vient confirmer encore une fois le renforcement de son positionnement comme événement avicole majeur dans la région de l'Afrique du Nord et de l'Ouest, indique un communiqué de la Fisa. L'attractivité de l'événement n'est plus à démontrer et sa réussite comme salon de référence des professionnels avicoles est à l'image du nombre d'exposants (360 en 2014) dont 92% ont confirmé leur participation à Dawajine 2015. D'ailleurs, pour faire face à la demande grandissante de participation au salon 2015, le FISA a augmenté la superficie d'exposition passant de 6 500 m2 à 9 000 m2. La tenue de la 18e édition de Dawajine 2015 coïncide cette année avec la célébration du 20e anniversaire de la FISA. Beaucoup de choses ont été faites de 1995 à 2015 sur le plan organisationnel, relationnel et réglementaire, déclare à Al Bayane Ahmed Jirari, DG de la FISA. Il cite d'abord la loi 49/99 promulguée en 2006 (la Fisa a été très impliquée) qui régit l'ensemble du secteur de l'amont à l'aval, avec ses 13 arrêtés d'application. Jirari met aussi l'accent sur le travail qui a été fait par la fédération pour réduire les droits de douane sur tous les intrants du secteur et l'ensemble des matières premières dont le maïs, le soja et le matériel. Aujourd'hui, dit-il, l'importation des matières premières du secteur avicole est fixée à 2,5% de droits de douane. La fédération interprofessionnelle du secteur avicole a toujours été active dans le cadre des négociations des accords de libre échange pour défendre les intérêts de la filière. Ce n'est pas tout, souligne le DG de la FISA, qui rappelle les deux contrats-programmes - 2009-2013 et 2011-2020 - signés avec le gouvernement. Le premier contrat programme a atteint la totalité des ses objectifs en 2010, ce qui nécessité la mise en place du deuxième contrat-programme qui est encore en cours de réalisation a-t-il expliqué avant d'ajouter que le secteur travail aujourd'hui dans le cadre de l'agrégation de la filière chair ou œuf. L'exportation n'est pas en reste même si le niveau est encore timide. En 2014, le secteur a exporté quelque 12,5 millions d'œufs à couver et pas moins de 2,5 millions de poussins de type chair. Avec une production en 2014 de 534 000 tonnes de viandes de volailles et 5 milliards d'œufs de consommation. Investissements cumulés dans la filière est 10,40 milliards de dirhams. Le Chiffre d'affaires s'élève 27,9 milliards de dirhams et les emplois à 123.000 emplois directs et 280.000 emplois indirects. Ce secteur couvre actuellement 100% des besoins en viandes de volailles et 100% des besoins en œufs de consommation.