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Farid Bahri: Un «destin nu» sur les toits de Tanger…
Publié dans Albayane le 17 - 07 - 2018

Cette éternelle voyageuse dans le temps. Ses vents, ses brises…emportent les âmes et les esprits. Ses portes, ses ruelles, ses beaux paysages et visages portent le parfum d'une histoire singulière, plurielle, ouverte sur les rivages et les tréfonds de l'horizon, du reste du monde. Tanger fascine! C'est plus qu'une ville, plus qu'un simple espace peuplé de contes, d'histoires, d'allures, d'ombres et de lumières.
Tanger est une muse, une amante, une terre promise. Portant, seule la poésie, la force du verbe, la fragilité de la parole, la densité de l'image, la puissance de l'imagination libératrice sont capables de saisir l'âme poétique de la ville du Détroit. Farid Bahri, poète résidant à Bruxelles, lui rend un bel hommage poétiquement et magnifiquement tissé dans son dernier recueil de poésie, «Destin nu».
Le titre est captivant. Il nous fait penser d'ailleurs au titre de l'écrivain américain William S. Burroughs, «Naked lunch» (Le Festin nu), un roman écrit à Tanger. A chacun sa vision et sa sensibilité vis-à-vis de la ville qu'elle habite, qu'elle l'inspire. A chacun sa Tanger, dans son imaginaire, dans son langage poétique ou artistique. Le poète la voit ainsi dans son poème «vieille légende» : «Tanger la Blanche. Tanger la Noire.
Tu n'es plus qu'un fantôme. Dans les songes. Ton pain était nu .Ton festin était nu .Ta légende tenace. Par mille pelleteuses menace. De sombrer à jamais. Dans l'Atlantique».
Chaque poème nous propose une ballade poétique dans les ruelles de la ville, dans ses endroits emblématiques et sa mémoire ancrée et enracinée dans l'histoire : son vieux port, le mur des paresseux, l'ancienne gare, les colonnes d'Hercule, Cap Spartel…
Il nous livre les secrets de cette Tanger d'antan : ses mystères, ses hommes et ses femmes, ses jours, ses nuits, sa belle playa, sa Kasah, son été, son printemps «automnal», son horizon «moribond», comme le poète aimait les nommer dans ses poèmes.
Les textes dialoguent pour ne pas dire communiquent avec les belles photographies du journaliste Abdeslam Kadiri. Chaque photographie remonte le poids du temps. Ce beau vieux temps nostalgique à une ville tolérante, universelle, internationale et poète dans l'âme et dans l'esprit.
Par ailleurs, l'espace avec toutes ses dimensions religieuse, artistique, architecturale, patrimoniale occupe une place prépondérante dans le recueil : le cinéma, les espaces de culte, les portes, les remparts, les ruelles, les places mythiques… Tanger ici est plus qu'une ville, c'est une mémoire vivante, un carrefour de cultures et de civilisations.
On ne peut pas écrire sur une ville captivante envoûtante sans renifler son air, méditer ses nuées, toucher ses murs, frapper à ses portes, trainer dans ses tavernes, flâner dans ses boulevards…
En effet, après «Destin nu», le poète nous prolonge dans un autre univers poétique signé «Ergs» (des poèmes de la désertion). Dans cette partie du recueil, le poète écrit avec ses tripes, si n'osons dire. Une espèce de déchirure, d'enfermement, de dépassement, de déplacement, de désertion… «Il n'y a pas de maison blanche à Casablanca. On a partout bâti des puits montant vers les cieux», écrivait Farid Bahri sur la ville dite blanche. Le poète y évoque avec amertume les événements sanglants du 16 mai 2003.
Il en déplore par le bais de la poésie et le truchement du langage, le terrorisme tout en projetant son regard du poète vers l'avenir ensoleillé ou toutes les religions et les cultures cohabiteront ensemble sous un seul toit, sous un seul ciel bleu et dégagé. Le poème dans cette optique est un véritable hymne à la vie, à l'humain qui habite le monde.


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