– Quel a été l'évènement de la semaine? Plusieurs évènements ont été intéressants comme la publication de plusieurs banques du passage en IFRS 9 ou la confirmation du rebond boursier, que nous avions évoqué lors de la semaine dernière. Toutefois, mon attention a été retenue par le coup d'arrêt de l'extension du réseau bancaire même si le Maroc est toujours en retard relatif en matière de bancarisation. – Comment se décline ce ralentissement? Le rythme d'évolution du réseau bancaire n'a atteint que 1,7% en 2017 contre 2,3% en 2016, 3,8% en 2015 et 9% en moyenne au cours de la période 2007/2016. Aussi, le nombre de guichets bancaires qui s'est établi à 6.388, n'a connu que 105 agences additionnelles au lieu de 144 un an auparavant, dont 61 nouveaux guichets ouverts par les banques conventionnelles. De même, l'autre conséquence est la baisse du recrutement net du secteur bancaire à 576 nouveaux collaborateurs en 2017. – S'agit-il d'une recherche de rentabilité de la banque? Probablement oui même si le coefficient d'exploitation moyen du secteur est en hausse continue avec un niveau de 50,6% en 2017 contre 49,3% en 2016 et 49,1% en 2015. Aussi, Bank Al Maghrib a évoqué un contexte de digitalisation des services bancaires et d'usage croissant de la technologie. De même, nous pouvons rajouter comme explication, la stratégie de filialisation de certaines activités comme la Banque Low Cost. A titre d'exemple, le réseau des établissements de paiement, s'est renforcé de 16,6% en 2017, pour atteindre 4.204 points de vente dont 832 agences propres.