Le Souverain appelle à réformer la formation militaire en y intégrant l'intelligence artificielle [Texte intégral]    Ce que l'on sait sur l'imminent remaniement gouvernemental    Majdaline Holding distribue 43 millions de DH à ses actionnaires    Wafa Assurance s'installe au Gabon    Avec 12 boutiques, Terraa lance sa chaîne de magasins de fruits et légumes au Maroc    Le grand malaise des élites musulmanes de France    Les prévisions du mardi 14 mai    Le Maroc récupère au Chili 117 fossiles rares datant de 400 millions d'années    Sommet arabe: M. Bourita participe à une réunion de l'Instance de suivi de la mise en œuvre des décisions et engagements    Terrorisme : Démantèlement d'une cellule de Daech à Tiznit et Sidi Slimane    3ème session des Consultations politiques Maroc-Brésil : parfaite convergence de vues entre les deux pays    Morocco dismantles terrorist cell affiliated to «ISIS» operating in cities of Tiznit, Sidi Slimane    Belgium : Moroccan rapper Khtek to perform at La Belle Hip Hop Festival    Face au populisme les jeunesses libérales prônent la préservation des acquis    Belgique : La rappeuse marocaine Khtek à l'affiche du festival la Belle Hip Hop    SIEL-2024 : La BNRM et la BNF s'associent pour intensifier leur coopération dans le domaine de la bibliothéconomie    Guerre au Mali : Une ONG amazighe saisit le président de l'Union africaine    «Le Maroc ne peut faire face à Facebook et Tiktok», reconnait le ministre de la Justice    Anniversaire des FAR : 68 ans de réalisations et de dévouement au service de la Nation    SM le Roi félicite le Général Mahamat Idriss Deby Itno à l'occasion de son élection à la magistrature suprême du Tchad    Afrique du Sud : Déploiement de l'armée pour protéger les installations électriques    Morocco's Achraf Hakimi ranked 2nd best African player in Ligue 1    FRMF/FIFA : Lancement d'un stage certifiant pour les instructeurs formateurs des entraîneurs    Rabat : Dar Es Salam accueille la 23e édition du Trophée Hassan II «Tbourida»    National ''amateurs'': Le KAC en danger à Assa !    Botola D2/J26 : L'ASS vers la relégation ... sauf miracle !    Les prouesses des attaquants marocains à l'étranger mettent Regragui dans l'embarras...du choix    Maroc : le déficit budgétaire à plus de 1,18 MMDH à fin avril    Tourisme : Le Maroc attend un record de 16,8 millions d'arrivées en 2024    Etats-Unis : Rencontre à la Silicon Valley avec des membres de la communauté marocaine    Situation de la prison de Meknès : les précisions de la DGAPR    Bientôt une plateforme numérique d'enseignement à distance de l'amazigh    Colère des étudiants en médecine: Pas de session extraordinaire, selon Miraoui    Espagne : Consulat mobile au profit de la communauté marocaine de la province de Grenade    Engagement istiqlalien pour un « patriotisme renouvelé » !    PAM : Un brassage de personnalités nouvelles et anciennes au sein du nouveau bureau politique    Le Japon déterminé à continuer à œuvrer en faveur d'une coopération « plus étroite » avec le Maroc    CV, c'est vous ! EP-70. Redouane Salmi, customiseur de motos classiques    Le temps qu'il fera ce lundi 13 mai 2024    Tennis: Le Maroc champion d'Afrique des U14 ans garçons et filles, qualifié pour le Mondial    Tunisie. Les avocats décrètent une grève générale    Aleph et le Groupement des Annonceurs du Maroc Réinventent la Publicité Digitale    Coupe de la CAF (finale aller) : La Renaissance de Berkane bat le Zamalek    SIEL 2024 : La SNRT révèle les rôles historiques et enjeux futurs de ses chaînes amazighes    FICAK 2024: Regards croisés sur le cinéma et l'esthétique en Afrique    SIEL 2024: Hommage au Sénégalais Souleymane Bachir Diagne, figure emblématique de la philosophie en Afrique    Soudan du Sud: 1,33 million de réfugiés rentrés chez eux en six ans    « Déserts » de Faouzi Bensaïdi : La flagrance du calvaire infligé par le capitalisme    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Sonnette d'alarme sur les risques croissants d'une récession
Publié dans Albayane le 11 - 10 - 2022

Inflation effrénée, séquelles persistantes de la pandémie, crises alimentaire, énergétique et climatique, et tensions géostratégiques. C'est dans un contexte difficile marqué par de profondes incertitudes, et avec un agenda pressant que les ministres des finances et les gouverneurs des banques centrales se retrouvent cette semaine à Washington pour les Assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et du Groupe de la Banque mondiale (GBM).
Le conclave qui se tient pour la première fois en présentiel depuis le début de la crise sanitaire, intervient à l'heure où l'économie mondiale est secouée par des chocs en série. Le monde est aux prises avec le plus fort ralentissement de l'activité économique en 80 ans.
La directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, a déjà planté le décor. Le monde est aujourd'hui « plus fragile avec une plus grande incertitude ».
« Nous vivons un changement fondamental dans l'économie mondiale: d'un monde de relative prévisibilité, avec une coopération économique internationale, de faibles taux d'intérêt et une faible inflation, à un monde plus fragile et plus incertain, marqué par une plus grande volatilité économique, des confrontations géopolitiques et des catastrophes naturelles plus fréquentes et plus dévastatrices, un monde dans lequel n'importe quel pays peut se retrouver plus facilement et plus souvent à la dérive », a indiqué Mme Georgieva lors de sa conférence inaugurale.
Quelque 4 000 milliards de dollars de la production économique mondiale risquent de partir en fumée d'ici 2026, soit la taille de l'économie de l'Allemagne, prévient-elle en affirmant que la mise à jour attendue mardi des prévisions de croissance pour l'année en cours seront revues à la baisse par rapport au 2,9 pc initialement attendu.
Les crises qui s'aggravent aujourd'hui menacent en effet les moyens de subsistance de millions de personnes à travers le monde et font des ravages notamment parmi les plus vulnérables.
Pour le FMI et la Banque mondiale, les décideurs politiques, les organisations internationales et le secteur privé, qui se retrouvent dans la capitale fédérale américaine, sont appelés à prendre d'urgence des mesures décisives et coordonnées pour renforcer la résilience en cette ère de volatilité.
Si l'inflation, qui a atteint des niveaux jamais vus depuis des décennies, a déclenché une crise du coût de la vie dans le monde entier, les niveaux d'endettement restent élevés et menacent la stabilité de nombreux Etats.
D'après le FMI, 60 % des pays à faible revenu et un quart des marchés émergents sont surendettés ou proches du surendettement.
De nombreuses économies déjà vulnérables sont ainsi confrontées à des tensions croissantes dues à des conditions financières mondiales plus strictes mais aussi aux retombées de la fragmentation mondiale liée à la guerre en Ukraine et la Russie, conflit le plus grave en Europe depuis le Seconde Guerre mondiale.
A travers le monde, des choix difficiles sont opérés pour tenter de juguler l'inflation à un moment où la croissance s'affaiblit déjà. Des relèvements des taux d'intérêt ont été décidés aux Etats-Unis, dans la zone euro, au Maroc ou ailleurs dans un resserrement agressif de la politique monétaire.
Au total, quelque 90 banques centrales ont augmenté leurs coûts d'emprunt cette année, indique l'agence américaine Bloomberg.
L'ampleur des crises alimentaire et énergétique s'est intensifiée. Même avant la guerre en Ukraine, les prix des denrées alimentaires et de l'énergie et la faim dans le monde étaient déjà en hausse en raison de la pandémie de COVID-19, des impacts du changement climatique et des conflits.
La première moitié de 2022 a été marquée par l'un des plus grands chocs sur les marchés mondiaux de l'alimentation et de l'énergie que le monde ait connu depuis des décennies.
Alors que la plupart des pays sont touchés par ces chocs, les ménages pauvres sont les plus affectés.
Quelque 345 millions de personnes sont « en danger immédiat » de cette insécurité alimentaire aiguë, alerte le FMI dont le conseil d'administration vient d'approuver un nouveau guichet de financement des ripostes aux chocs alimentaires destinés à aider les pays à faire face au spectre de la faim.
Même alerte sur le front climatique. Les vagues de chaleur extrême en Méditerranée, les inondations au Pakistan, les ouragans dévastateurs aux Etats-Unis rappellent, si besoin est, l'impact grandissant du réchauffement de la planète.
Paradoxalement, l'action climatique risque de stagner avec des conséquences profondes pour tous les pays, en particulier les plus pauvres. Les crises qui se chevauchent aujourd'hui menacent de faire dérailler, selon les experts, les investissements nécessaires pour faire face à cette urgence.
Selon le FMI et la BM, il est essentiel d'améliorer non seulement la quantité mais aussi la qualité du financement climatique. L'enjeu est de faire en sorte qu'il atteigne les personnes les plus touchées par les impacts climatiques, en donnant la priorité à l'adaptation et à la résilience.
Aujourd'hui, seuls 10 % des financements mondiaux pour le climat soutiennent les investissements dans l'adaptation, et seule une fraction de celle-ci provient du secteur privé.
Face à cette confluence de crises, quelle réponse institutionnelle découlerait des délibérations du conclave de Washington ? C'est là le pari ardu pour les deux institutions financières internationales et tout le gotha économique mondial.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.