Musées en l'honneur des résistants sahraouis DNES à à Laayoune Karim Ben Amar Le haut-commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l'armée de libération a organisé du mardi 28 février au jeudi 2 mars 2023 un déplacement dans les provinces du Sud en commémoration du 65ème anniversaire de la bataille de Dcheira. Sous la présidence du haut-commissaire Mustapha El Ktiri, le programme du déplacement a aussi prévu la visite de nombreux musées dédiés à l'histoire du mouvement national, de la résistance et de l'armée de Libération. À Dcheira, Laâyoune, Es-Semara et Boujdour, nous avons visité ces hauts-lieux du devoir de mémoire ouvert à tous. À ce sujet, l'équipe d'Al Bayane s'est entretenue avec le haut-commissaire qui a insisté, et à juste titre, sur l'importance du devoir de mémoire mais aussi les actions concrètes du Haut-Commissariat pour le promouvoir, ainsi que la portée de ce dernier, notamment pour les générations futures. C'est toujours le cœur empli d'admiration que nous visitons un musée en l'honneur de la résistance et de l'armée de libération. visiter un haut-lieu du «souvenir», c'est s'instruire, mais aussi se remémorer les nombreux sacrifices de nos aïeux au nom de la liberté et contre l'occupation étrangère. Grâce à ces musées, le noms de nos martyres ne tomberont jamais dans l'indifférence ou l'oubli. A ce sujet, et en réponse à une question d'Al Bayane portant sur le devoir de mémoire, le haut-commissaire a souligné, non sans conviction que «ces musées avec tout ce qu'ils comportent comme objets, documents, tenues et souvenirs, sont érigés en l'honneur des résistants pour cultiver le devoir de mémoire ». Signalons que de nombreux objets et documents sont légués par les familles des anciens résistants. « Le devoir de mémoire est la mission de tous les marocains. Cette fête commémorative est un moment solennel de recueillement ou le souvenirs de nos héros tombés sur le champ de l'honneur est vif et palpable, et cela grâce au devoir de mémoire. Les sacrifices consentis par les héros de la résistance, ne doivent et ne peuvent sombrer dans l'oubli. C'est pour cette raison que le haut-commissariat œuvre pour la promotion du devoir de mémoire ». En réponse à une question concernant les moyens mise en œuvre pour promouvoir le devoir de mémoire, Mustapha El Ktiri a indiqué que le haut-commissariat a mis en place des moyens concrets en l'honneur du devoir de mémoire. «Dans tous les espaces de mémoire du haut-commissariat, au nombre de 104 à travers tout le Royaume, il y a des bibliothèques et des espaces de travail. Pour promouvoir l'histoire de notre pays et préserver le devoir de mémoire, nous avons édité des livres rappelant nos épopées. Pas moins de 76 ouvrages pour enfants retraçant l'histoire glorieuse du Maroc ont été publiés. Ecrit par des professionnels, ils sont parfaitement lisible par les plus petits. Dès l'âge de 7 ans un enfant peut venir bouquiner et en apprendre plus sur son histoire et les batailles que son pays a mené vaillamment. De la bataille de Oued Al Makhazine à Anoual, le format de certains livres sont parfaitement adaptés aux enfants ». Des bandes dessinés écrites dans un style simplifié et ne nécessitant pas plus d'un quart-d 'heure de lecture, voilà un moyen simple mais tellement ingénieux pour promouvoir le devoir de mémoire chez les générations montantes. De plus, ces livres à la disposition des utilisateurs gratuitement sont aussi proposé à la vente à un prix plus que symbolique, puisque la BD est fixée à 5 Dhs. Les adultes ne sont pas en reste puisque des ouvrages très complets sur la période du protectorat sont à la disposition du citoyen. Avec des prix variant entre 35 et 120 dhs, en arabe et en français, de très beaux livres sont en vente dans les délégations à travers tout le pays. Pour les férus d'histoire, les espaces de mémoire sont une véritable mine d'or puisque c'est plus de 3.600.000 documents numérisés consultable sur place. Il faut bien le souligner, le haut-commissariat a de très nombreuses publications, bien plus que les universités, c'est véritablement le garant du retraçage de certains pan de notre histoire. Le haut-commissariat a pu récupérer des documents de l'Espagne, de la Russie (3830), de la Turquie, et bien d'autres, éclaircissant ainsi quelques zones d'ombres de notre histoire. « Certes, nous sommes à Laâyoune et nous célébrons nos héros morts pour libérer notre pays. Mais tous les résistants et membres de l'armée de libération de Tanger à Lagouira sont célébrés par leur haut-commissariat. D'ailleurs nous avons entamé l'édition d'ouvrages sur certains héros passés dans l'oubli comme Zaid ou Hmad par exemple, ou le syndicaliste Mohamed Ben Omar Lahrech, entre autres. Le haut-commissaire aux anciens résistants et anciens membres de l'armée de libération, Mustapha El Ktiri a rappelé que, « le devoir de mémoire est adressé aux générations montantes et futures car si on ignore notre passé, on ne peut entrevoir l'avenir. Il faut être sensible à l'histoire de notre pays. Cela est fondamentale pour les jeunes générations. C'est l'une des conditions pour faire d'eux de parfaits citoyens aux service de leur pays et de sa cause la plus sacrée». Un raisonnement sage et tellement limpide.