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Fermeture de certaines cliniques privées : Pour qui sonne le glas ?
Publié dans Albayane le 18 - 05 - 2011

Les cliniques privées qui ne répondent pas aux normes de sécurité, d'hygiène et de propreté, celles qui peuvent présenter un danger potentiel pour les malades du fait de leur sous équipements et celles ou exercent des ressources humaines non qualifiées courent le risque d'être fermées. Comment doit-on interpréter cette décision ?
Cette décision qui vise à fermer certaines cliniques que certains ont qualifiées de cliniques hors la loi est motivée par le contenu d'un rapport élaboré par les inspecteurs du ministère de la santé qui avaient contrôlé plus de 80 cliniques en 2009. Le constat fut sans appel sur ces 80 cliniques inspectées, 50 présentaient des anomalies : conditions d'hygiène et de sécurité pour les unes, sous-équipement et sous-effectif pour les autres, et des pratiques frauduleuses. Ces cliniques constituaient de ce fait des risques pour la santé des malades.
Prendre la décision de fermer une clinique privée n'est pas chose aisée.
D'abord, il faut savoir que les cliniques privées contribuent grandement à la protection, la promotion et la restauration de la santé de nos concitoyens.
En outre, les cliniques privées sont des structures sanitaires où exercent des compétences médicales avérées. Au niveau des cliniques privées ont souvent lieu de grandes interventions chirurgicales.
Des vies sont quotidiennement y sont sauvées, sans oublier que ces établissements jouent un rôle très important dans le domaine de la recherche médicale et sont de ce fait une référence de notre modernité.
Une offre médicale de haute valeur
Comme on le voit, les cliniques privées sont à la pointe de la technique médicale, du moins la grande majorité d'entre elles ont des atouts certains. C'est en grande partie ce qui justifie les choix qui sont fait par nos concitoyens quand il s'agit pour eux de se faire soigner.
Entre l'hôpital public et la clinique privée, il n' y a pas photo.
Celles et ceux qui ont les moyens ou une assurance maladie préfèrent les cliniques privées.
Les cliniques privées disposent de l'ensemble des appareils de diagnostic et de thérapeutique aujourd'hui existant et à la disposition exclusive et permanente des médecins pour le bien de leurs patients. Et grâce à la collaboration entre les cliniques privées, toute la panoplie de matériels médico-techniques est disponible pour chaque cas individuel. Même les secteurs spécialisés autrefois réservés aux hôpitaux universitaires et aux grands hôpitaux sont aujourd'hui proposés par les cliniques privées à CasablancaRabat – Agadir – Marrakech – Fès …, comme par exemple la chirurgie cardiaque, la neurochirurgie ou la radio-oncologie. Pratiquement chaque clinique privée est organisée de telle façon que les urgences puissent être accueillies rapidement et sans contraintes bureaucratiques.
Certaines cliniques privées ont leur propre service d'urgences, ouvert 24h/24. Des services de soins intensifs sont également en service permanent avec un personnel hautement qualifié pour les patients gravement malades et ceux qui sortent d'opérations lourdes. Il est d'autre part important pour le patient de savoir que toutes ces prestations hautement qualifiées peuvent être proposées sans délai d'attente en règle générale.
Soins et pratiques professionnels
Aussi, les cliniques privées offrent des soins professionnels, axés sur la promotion et la conservation de la santé, de même que sur une assistance et un accompagnement individuels des patients confrontés aux conséquences de la maladie ou à des situations de crise. Les soins sont planifiés et coordonnés dans le cadre d'une étroite collaboration avec les proches des patients, les médecins traitants et les différents groupes professionnels du secteur de la santé impliqués dans les processus de traitement.
En clinique privée, le traitement médical est pris en charge par des médecins qui ont, en règle générale, leur propre cabinet. Il s'agit de médecins spécialisés. Le patient peut ainsi être sûr d'être soigné par des médecins qui sont à la pointe du savoir médical et de la pratique. Le médecin traitant à la clinique peut être choisi la plupart du temps parmi un grand nombre de spécialistes dans leur domaine. Souvent, le patient connaît déjà un médecin donné et demande a être soigné par ce dernier au lieu d'être obligé de se voir pris en charge par un médecin que l'on ne connaît pas.
En fonction de ses exigences en matière de confort, le patient pourra séjourner en clinique dans une chambre à un lit, ou à deux lits. Les cliniques privées disposent de chambres confortables et agréables semblables à celles d'un 5 étoiles. L'hôtellerie englobe évidemment d'autres services. En plus d'une offre appropriée de prestations de base, en fonction des moyens des uns et des autres, il est possible de bénéficier de la quasi totalité des prestations supplémentaires imaginables. Dans la mesure où la place le permet, les parents peuvent également passer la nuit dans la chambre du malade. Les repas sont évidemment adaptés à l'état de santé et aux desideratas du patient. Tous les types de régimes sont soigneusement préparés par la cuisine de la clinique.
Une décision courageuse
Il est évident que toutes les cliniques privées ne sont pas aussi parfaites comme celles que nous venons de décrire. Il en est qui n'ont de clinique que le nom.
Des murs crasseux, hygiène et propreté des locaux approximatives, matériel usagé, obsolète. Des draps maculés et effilochés, des couvertures qui sentent mauvais. Des hommes et des femmes en blouses blanches certes, mais qui n'ont aucune formation, aucun diplôme qui les prédisposent pour exercer le métier d'infirmier. Pas de service de réanimation digne de ce nom, pas non plus de médecin anesthésiste réanimateur. Les chirurgiens, les gynécologues, les neurologues appartiennent pour leur grande majorité au ministère de la santé et exercent au sein de ces cliniques de façon illégale.Au niveau de ces cliniques le malade est souvent arnaqué, berné et soulagé de sa bourse. On lui fait facturer un service qui n'existe pas et malheur à celui qui osera rouspéter. Il est tout à fait normal que le ministère de la Santé cherche à mettre un peu d'ordre là où n'existe que le désordre, l'anarchie, le laisser aller, le je m'en foutisme. On ne peut que saluer la décision courageuse de Mme Yasmina Baddou. La ministre de la Santé est tout à fait dans son droit d'annoncer que si les cliniques épinglées ne se conformaient pas aux normes régissant le secteur, elles seraient tout simplement fermées.
Mais…
C'est tout à fait légitime que la ministre de la Santé puisse procéder à la fermeture des cliniques qui ne respectent pas les normes. Elle est dans son droit, elle assure et assume la responsabilité de la sécurité de la santé des citoyens et tous ceux qui participent de prés ou de loin aux nobles missions qui découlent de la pratique médicale et qui doivent respecter les conditions de sécurité, d'hygiène qu'exige cette pratique que se soit au niveau des hôpitaux ou des cliniques. Justement à propos des cliniques qui sont hors la loi comme dit l'autre, on aurait aimé connaître leur nom pour savoir où nous mettons les pieds. C'est bien de vouloir fermer ces cliniques, mais dans un souci de transparence, les citoyens aimeraient savoir, ils ont le droit d'être correctement informés. En outre, le ministère de la Santé auquel il convient ici de rendre hommage pour cette louable initiative, devrait aussi procéder à l'inspection des centres de dialyses, il s'en passe des choses inimaginables dans certains centres d'hémodialyse. C'est tout simplement cauchemardesque.
Et puis pendant qu'on y est, faire un petit tour du côté des infirmeries, des laboratoires, des centres de radiologie, et pour finir en beauté dire un petit bonjour aux cabinets dentaires, aux mécaniciens dentaires …
La tâche est difficile, lourde, harassante et pénible, mais il faut reconnaître que ce travail qui, entrepris par le département de la santé est une excellente chose.
Dommage que les autres ministres qui se sont succédé depuis ces dernières décennies n'ont jamais osé.


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