Le XIIè anniversaire de l'intronisation de SM le Roi Mohammed VI est célébré ce samedi dans une conjoncture particulière. Il intervient après le plébiscite, le premier juillet par référendum, de la nouvelle Constitution. Un nouveau jalon qui vient conforter les mutations profondes que le nouveau règne a imprimées au Maroc. Rétrospective d'une marche vers la modernité, le progrès économique et social, la démocratie et l'ouverture culturelle. Douze ans après l'avènement du «roi des pauvres», le pays poursuit sa voie singulière qui fait de la monarchie marocaine, en matière d'ouverture, de démocratie et de progrès social, un pionnier et un leader qui n'a rien à envier à certaines républiques, malgré la faiblesse de ses ressources naturelles et sa dépendance énergétique. Dès les premiers discours royaux, les contours d'un nouveau Maroc étaient dessinés. Le jeune roi avait, pourtant, hérité d'une transition particulièrement délicate. Feu Sa Majesté Hassan II, après un règne particulièrement difficile, avec surtout des « bas » durant près de deux décennies, à cause d'une armée à généraux rebelles et une opposition qui avait des rêves latents, parfois avoués, a pu rétablir l'autorité de l'Etat et la réunification du pays, par le retour des deux grandes provinces sahariennes au giron et l'amorce d'un virage démocratique dont le processus a permis le retour à de meilleurs sentiments, par un compromis historique qui a donné lieu au gouvernement Youssoufi. L'ancienne opposition, issue du mouvement national a pu enterrer, progressivement, la hache de guerre contre la Monarchie et abandonner l'idée du maquis. Il faudra dire que le compromis historique que le Roi Hassan II avait conclu en 1997 avec son ancienne opposition (USFP-PI-PPS) coalisée au sein de la Koutla démocratique, a permis, deux années après, au nouveau Roi de penser une vision originale du «nouveau Maroc», par le lancement de plusieurs chantiers de réformes. Cela a permis également de mettre le pays sur la voie d'une transition en douceur, conduite par le Souverain et qui fera date dans l'histoire contemporaine du pays. Ce dénouement heureux, obtenu par de rudes négociations, a épargné au Maroc la confrontation douloureuse du passé et a balisé le terrain politique au jeune Prince héritier qui allait être porté au Trône le 30 juillet 1999. Le jeune roi se distinguera dès les premières années de son règne par une force de caractère et une détermination à faire changer l'image du pays. Plusieurs chantiers sont ouverts dans les régions du « Maroc inutile » et la réconciliation avec le nord et l'oriental, ainsi qu'avec les villes et les villages laissés pour compte pendant près d'un demi-siècle, se fera à coups de nombreuses visites pour lancer les travaux de base au profit des populations démunies et de la mise en marche du pays, s'enquérir des réalisations et en faire le suivi, au point que certains observateurs politiques occidentaux, après avoir qualifié le Souverain de « roi des pauvres », ont relevé qu'aucun dirigeant au monde n'a atteint un tel record en matière de popularité. La constitutionnalisation de l'Amazigh comme langue nationale et la consécration de la diversité culturelle de la Nation marocaine ainsi que les valeurs fondamentales de liberté, d'égalité (parité homme/femme) et d'équité font du Royaume un havre de paix et de sérénité dans la région. Cette présence de proximité, régulière, et l'écoute permanente des populations les moins nanties, a été confortée par d'autres actions en profondeur qui vont attirer la sympathie et l'admiration des Marocains et des étrangers. Les grandes actions sont nombreuses sur tous les plans. Cela va de la création de l'Instance équité et réconciliation, en passant par le nouveau concept de l'autorité et le Code de la famille (Moudawana) jusqu'au dernier fleuron représenté par la nouvelle Constitution dont le contenu démocratique avancé permet l'espoir de voir le Maroc gravir encore bien des échelons au niveau des nations démocratiques. Les grands chantiers ont également pour nom Tanger-Med, l'Assurance maladie obligatoire, la réforme de la justice, la vision touristique (2010 puis 2020), le Plan vert, Hallieutis, le Plan solaire , l'Initiative nationale du développement humain, les plate-formes aéroportuaires, le réseau routier et autoroutier, les parcs industriels intégrés, le plan numérique, etc. Pour ne citer que ces quelques projets et réalisations.Autant de jalons qui traduisent l'ambition du nouveau Maroc en marche vers plus de modernité, de progrès et de démocratie.