Casablanca a vibré ce week-end sous les rythmes de la musique arabe et marocaine. L'Orient s'est invité du vendredi 23 au dimanche 25 sur trois grandes scènes marquant le retour grandiose du Festival de Casablanca. Un come-back renforcé par le partenariat conclu avec la chaîne et société de production Rotana en vue d'animer la vie culturelle et artistique de la métropole pour une durée de 3 ans renouvelable. L' édition 2013 du festival a recueilli des échos positifs de par la taille des artistes participants et aussi de par le flux du public. Près de 515.000 personnes ont répondu présent à l'appel des organisateurs. A Ben Msick, Sidi Bernoussi ou à El Hank, chaque artiste s'est offert la joie et le bonheur de son public. On ne pourrait parler de vedette, car chaque nom figurant sur la liste de programmation a contribué à la réussite de cette édition. Les soirées d'ouverture furent à la fois jeunes, romantiques et aussi montagnardes. Si Joseph Attieh et Marwan Khoury ont fait beaucoup de bruit, le retour de Najwa Karam sur les planches marocaines fut comme à l'accoutumée grandiose. La diva libanaise a confié à ALM son bonheur quant à la participation au festival et à la rencontre de ses fans. «Les retrouvailles avec le public marocain sont toujours féériques. Je suis tout le temps éblouie par la qualité de son accueil et son goût musical », souligne Najwa Karam. La chanteuse qui paraissait très satisfaite de son show ne nous a pas caché sa désolation quant à ce qui se passe dans son pays . «Il fallait que je prépare une chanson pour ce Maroc qui m'aime mais malheureusement le bouillonnement politique et social par lequel passe le Liban et la région m'a empêché de réaliser ce projet». La star libanaise a appelé par ailleurs à défier la situation actuelle. «La vie continue en dépit de la crise politique et même des moments durs par lesquels je passe actuellement», souligne-t-elle. La deuxième soirée du festival a connu la participation d'Elissa, la star arabe qui ne cesse de cumuler les World Music Awards. Une icône de la sensualité s'est donc produite sur la scène El Hank où des milliers d'adulateurs ont chanté avec elle en «a capella» l'ensemble de son nouvel album. A l'autre bout de la ville, Fares Karam et Rola Saad ont brillé de mille feux. Pour la clôture, les jeunes révélations d'Arab Idol ont fait escale à El Hank au moment où Fares Karam a renouvelé son rendez-vous avec le public sur une deuxième scène du festival. Melhem Zein a pour sa part bouclé les festivités sous une note purement libanaise emportant le public dans un long voyage musical. Le coup de cœur de l'édition 2013 du festival de Casablanca est la programmation marocaine. A notre grande surprise, Saâd Lemjarad fut incontournablement la révélation du festival. En véritable bête de scène, il a su charmer les Casablancais. Un show à l'américaine a été assuré par le jeune artiste marocain qui malgré son répertoire débutant a été applaudi par un large public. Rhany Kabbadj a, quant à lui, renoué le contact avec ses fans qui sont venus nombreux à sa rencontre fredonnant mot à mot ses chansons. Emu par l'accueil, Rhany n'a pas hésité a descendre les saluer un par un en plein concert. La chanson populaire était également au rendez-vous, avec une palette de grandes icones telles que Najat Attabou, Settati, Daoudi, Daoudia et Fatima Tihihit, Abidat Rma et autres. Le festival de Casablanca a réussi cette année à répondre à tous les goûts. Sans exclure les jeunes mélomanes, les vedettes de la nouvelle scène étaient présentes en force, notamment Don Big, Fnaire et Masta Flow.