La confiance des ménages est restée telle quelle au deuxième trimestre. L'indice élaboré par le Haut-Commissariat au Plan, visant à évaluer le sentiment de confiance auprès des familles marocaines, aurait affiché à fin juin une quasi-stagnation par rapport aux trois premiers mois de l'année et un léger repli par rapport à la même période de l'année précédente. Ainsi l'analyse de la conjoncture auprès des ménages dévoile des perspectives moins optimistes quant au niveau de vie. Bien qu'elle ait connu une amélioration au deuxième trimestre de 2014, l'opinion des ménages sur l'évolution future du niveau de vie reste pessimiste. Les perceptions à court terme se sont dégradées. Un sentiment reflété par une baisse de 1,7 point par rapport au trimestre précédent et de 8,9 points par rapport à la même période de 2013. Qui dit niveau de vie dit également situation financière. A ce stade, les ménages ne sont pas du tout confiants. L'échantillonnage sujet à l'enquête s'attend à une évolution défavorable de sa situation financière. La détérioration évaluée est de l'ordre de 3,9 points comparativement au premier trimestre de l'année est de 3,4 points par rapport au deuxième trimestre de l'année précédente. «Au deuxième trimestre, le solde de l'indicateur relatif à la situation financière actuelle des ménages s'établit ainsi à un niveau négatif de -29,7 points, en amélioration aussi bien par rapport au trimestre précédent (+1,6 point) qu'au même trimestre de 2013 (+0,5 point)», explique dans ce sens le Haut-Commissariat au Plan . Quant au chômage, les ménages anticipent une hausse moins prononcée pour les 12 mois à venir. 75,2% des interviewés ont confirmé ce constat au deuxième semestre contre 77,4% le trimestre précédent et 76,7% à la même période de l'année précédente. En commentant cette perception le Haut-Commissariat au Plan souligne dans sa note de conjoncture que «le solde de cet indicateur qui s'établissait à un niveau négatif de -66,5 points enregistre une amélioration de 2,6 points par rapport au trimestre précédent et de 1,3 point par rapport à la même période de 2013». Toutefois, les ménages restent toujours réservés quant à l'idée d'acquérir un bien durable. Au deuxième trimestre de l'année, près de 52% des ménages interviewés ont considéré que le moment n'était toujours pas opportun pour faire des achats de biens durables. Seuls 22,7% des ménages ont pensé le contraire. «Avec -28,9 points, le solde relatif à cet indicateur enregistre une amélioration aussi bien par rapport au trimestre précédent que par rapport au même trimestre de l'année précédente avec respectivement 2,4 points et 2,8 points», relève-t-on de la note de conjoncture auprès des ménages. Le pessimisme ronge également les ménages quant à leur capacité à épargner. 85,1% des Marocains affirment dans ce sens leur incapacité à épargner au cours des 12 prochains mois à venir. Les 14,9% restants pensent pour leur part pouvoir relever le défi. Ainsi, le solde de cet indicateur s'inscrit en baisse de 3,6 points par rapport au trimestre précédent au moment où il affiche une stagnation par rapport au deuxième trimestre de l'année précédente. De même, les produits alimentaires continueraient leur inflation. C'est du moins ce qu'atteste 79,4% des ménages ayant répondu à l'enquête du Haut-Commissariat au Plan. Le constat au deuxième trimestre est identique aux perspectives formulées. 85,3% des ménages pensent que les prix des produits alimentaires ont grimpé dans le passé , améliorant ainsi le solde de 5,3 points par rapport au trimestre précédent et de 4,8 points par rapport au même trimestre de 2013.