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Le gouvernement marocain maintient sa demande de report: Bye bye la CAN !
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 10 - 11 - 2014

C'est sans appel. Le Maroc a réitéré sa demande de report de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) prévue au Maroc du 17 janvier au 8 février 2015.
Dans un communiqué publié, samedi 8 novembre 2014, par le ministère marocain de la jeunesse et des sports, le gouvernement marocain ne laisse planer aucune ombre sur sa décision : «Face à un cas de force majeure strictement sanitaire (...) le Maroc a formulé la demande de report de la CAN de 2015 à 2016, et ce après mûre réflexion». De son côté, Mohamed Ouzzine, le ministre des sports, a souligné, vendredi 7 novembre, que le gouvernement ne changerait pas de position concernant l'organisation de la Coupe d'Afrique des Nations CAN-2015.
Le responsable marocain a même précisé que le Maroc était prêt à «l'organiser à une autre date». Une position tenace de la part de Rabat, qui a livré, il faut le dire, un réel bras de fer avec les instances de la CAF pour ne pas abriter un happening sportif, certes de grande envergure, mais qui implique de gros risques sanitaires pour les populations marocaines.
«Le Maroc n'a pas l'intention de céder face aux injonctions de la CAF car le risque sanitaire est trop grand. Nous campons sur notre position de report pour ne pas mettre en danger la santé de nos concitoyens», avait affirmé Mohamed Ouzzine lors d'une réunion de la commission parlementaire consacrée aux secteurs sociaux de la jeunesse et des sports.
Cette détermination marocaine et la demande d'un report de la CAN interviennent alors que la Confédération africaine (CAF) avait annoncé, lundi 3 novembre 2014, son refus de reporter cette manifestation sportive. Issa Hayatou, le président de la CAF, avait précisé lors de sa visite au Maroc, le 3 novembre, que «le report de la CAN en 2015 signifie la mort de la CAF».
Dans ce sens, les deux scénarios possibles en cas de refus du Maroc que sont soit le maintien de l'épreuve dans un autre pays, ou son annulation pure et simple, une première dans les annales de la CAF, débouchent sur une solution qui paraît désormais incontournable. Autrement dit, la demande de report de la part du Maroc signifie qu'il n'y aura pas de Coupe d'Afrique au Maroc.
La CAF, de son côté, maintient son calendrier. C'est donc un autre pays qui va organiser la Coupe d'Afrique des Nations. D'ailleurs le bureau exécutif de la CAF se réunit ce lundi au Caire et tout porte à croire que la décision va dans le sens du maintien de la Coupe d'Afrique aux dates prévues initialement dans un autre pays.
Ce qu'il faut préciser ici c'est que le Maroc refuse d'organiser la CAN aux dates prévues pour des raisons purement sanitaires. Le danger est réel comme l'a souligné le ministre de la santé à ALM : «En tant que ministre de la santé, mon devoir est de veiller à ce qu'aucun Marocain ne soit touché par le virus. Si la CAF refuse de reporter la CAN, pour moi la décision du Maroc est claire: nous ne devons pas organiser cette Coupe. Il y va de la santé des Marocains». Mesure forte de la part du gouvernement marocain qui, unanimement, a tenu à protéger d'abord la santé des Marocains et de tous ceux qui vont se rendre au Maroc pour suivre la CAN. «Notre rôle est de protéger les Marocains, ajoute M. Louardi. Le football n'est en fin de compte qu'un jeu, ce virus met des vies en danger». D'ailleurs, l'Organisation mondiale de la santé mettait clairement en garde contre les groupements surtout lorsque des personnes arrivant de pays touchés par l'épidémie sont présentes. Ce qui fait dire au ministre de la santé que : «nous arrivons aujourd'hui à gérer les 36 personnes qui nous arrivent chaque semaine de ces pays, la Confédération africaine de football (CAF) table sur 1 million de spectateurs durant cette compétition. Comment est-ce que vous imaginez que le Maroc va gérer ça?».
Le Maroc est «prêt pour l'organisation de la CAN sur le plan sportif, organisationnel et logistique», comme l'a toujours souligné le ministre des sports. Les stades sont prêts, le comité d'organisation avait mis en place toute une stratégie pour faire de cette phase finale de la CAN, la deuxième que le Maroc devait abriter, une grande fête sportive. Mais fête ne rime pas avec Ebola.
CAN 2015 au Maroc : Le contre-argument
Le communiqué de presse publié par le ministère de la jeunesse et des sports évoque un bon nombre d'arguments et de précédents pour justifier la position du Maroc. Ainsi, selon le communiqué, le maintien de la décision de report est «essentiellement motivé par les risques médicaux». Le Maroc se base, dans ce sens, sur les informations émises par le comité national scientifique Ebola du ministère de la santé, qui, lui-même, s'appuie sur les derniers rapports de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Le communiqué explique aussi que l'organisation de deux CAN successives ne serait pas une première puisque deux CAN avaient été organisées en 2012 et 2013 et seulement pour des raisons techniques liées à l'ajustement du calendrier. Il prend également l'exemple de la Coupe du monde 2022 qui pourrait connaître un glissement pour des raisons climatiques.
Par ailleurs, parmi les arguments fournis par le ministère de la jeunesse et des sports figurent également des «raisons humanitaires», ainsi le Maroc «juge inapproprié de se voir contraint, dans le cadre de la mise en œuvre des mesures préventives, de refuser l'entrée sur son territoire à des concitoyens africains, en particulier ceux provenant des pays touchés par le virus Ebola».
Bien que tout à fait fondés, ces arguments soulèvent la question du nombre potentiel de spectateurs que l'on pourrait avoir provenant de pays touchés par le virus. Il faut tout d'abord noter qu'après que l'épidémie du virus Ebola eut été officiellement déclarée éradiquée du Nigeria le 20 octobre dernier et du Sénégal le 17 octobre, ils ne sont plus aujourd'hui que trois pays africains à être concernés par l'épidémie : la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone. Ces trois pays participeront-ils à la compétition? Nous savons déjà que le Libéria, éliminé lors du premier tour des éliminatoires, ne participera pas à la CAN 2015. Avec un seul point en bas du classement du groupe D, la Sierra Leone est d'ores et déjà disqualifiée et ne sera pas non plus au rendez-vous. La Guinée, quant à elle, en bas du classement du groupe E avec 4 points, a de très minces chances d'être qualifiée avec seulement deux matchs restants.
Le contre-argument brandi par les supporters d'une CAN 2015 au Maroc est, donc, relativement solide: le nombre de spectateurs issus des pays touchés devrait être très limité. On ne peut néanmoins pas reprocher aux autorités marocaines de préférer ne prendre aucun risque, d'autant plus que c'est la santé des Marocains qui est en jeu.


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