Les conseillers ont voté pour le projet hier qui s'achemine vers une deuxième lecture à la première Chambre avant son adoption finale. Force est de constater que le gouvernement et le Parlement sont dans les délais constitutionnels et légaux pour l'adoption de la loi de Finances. Cela peut s'expliquer par les soucis de l'Exécutif et des parlementaires avec les textes électoraux mais restons sur la loi de Finances. Si l'opposition majoritaire dans la deuxième Chambre avait créé la surprise l'année dernière en rejetant le projet de budget, cette année elle a décidé de le faire passer. Mais sur le plan de la démarche, l'opposition ne parvient toujours pas à bien monnayer sa position. Au lieu de concentrer ses efforts sur une dizaine d'amendements puis négocier avec l'Exécutif, l'opposition présente une cascade de propositions qui resteront lettre morte. En gros, les partis de l'opposition ont du mal à se détacher de la logique du quantitatif au détriment du qualitatif. Et c'est bien dommage.