Non, j'ai envie plutôt de tirer mon chapeau à un ministre que j'aime beaucoup car, lui, au lieu de fanfaronner en faisant le beau, rue dans les brancards quitte à faire hurler le bazar. J'ai nommé M. Belmokhtar, l'homme qui n'hésite pas à dire et à faire tout ce qui peut déranger, voire faire rager les enragés. Sa dernière initiative force l'admiration : il a décidé d'interdire les cours dits de soutien, du moins les payants. Comme vous savez, ce commerce illicite dure depuis la nuit des temps et a fait le bonheur et la fortune, peut-être, de centaines d'enseignants de toute région et de tout niveau. Tout en applaudissant à cette audacieuse décision, j'ai peur que les riches enseignants concernés et les pauvres parents d'élèves qui sont leurs clients arrivent à trouver ensemble une entourloupette pour perpétuer ce système hideux et injuste, comme, par exemple, continuer de donner ces cours, mais prétendre le faire... gratuitement. Et oui ! Qui, pourquoi et comment pourrait-on interdire aux gens de faire une bonne action ? A demain