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La filière marocaine traquée
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 06 - 04 - 2004

Dans le sillage des attentats de Madrid, la police française a opéré lundi matin un coup de filet dans les milieux islamistes en région parisienne. Au terme de cette perquisition menée sur commission rogatoire des juges antiterroristes français, 15 Marocains, dont neuf femmes, ont été interpellés. Certains d'entre eux sont soupçonnés d'entretenir des liens avec le Groupe islamiste des combattants marocains(GICM), qui serait derrière les attentats de Casablanca et de Madrid. Les activistes de cette organisation sont aujourd'hui dans la ligne de mire des services de sécurité européens.
Toutes les enquêtes conduisent vers le GICM. Inconnu il y a un an, le Groupe islamique combattant marocain est désormais au cœur de plusieurs enquêtes relatives au terrorisme. Les membres du GICM ont été la cible d'une opération menée, lundi matin, conjointement par la Direction de la Surveillance du Territoire (DST) et la RAID (unité d'élite de la police nationale) françaises. Quinze personnes ont été arrêtées lors de cette opération, menée en banlieue parisienne dans les villes de Mantes-la-Jolie et Aulnay-sous-Bois. Cette opération a été diligentée par la DST, dans le cadre d'une commission rogatoire délivrée par les juges antiterroristes parisiens Jean-Louis Bruguière et Jean-François Ricard, qui instruisent le dossier de l'attentat de Casablanca.
Dans le cadre de leur enquête sur les attentats du 16 mai qui ont fait 45 morts dont 3 Français, les deux juges ont ordonné 13 placements en garde à vue. Ces treize personnes sont “suspectées d'appartenir au Groupe islamique combattant marocain“, a annoncé dans un communiqué le ministère français de l'Intérieur.
“Ces opérations font suite à de longues investigations conduites par la DST, en liaison avec ses partenaires étrangers“, ajoute le communiqué du ministère de l'Intérieur qui ne donne pas de précisons sur l'identité de ces partenaires. Les services du procureur de la République française ne font pas, quant à eux, de mystère sur “la collaboration de la DST avec les autorités juridiques espagnoles et marocaines“. A ce sujet, le juge Jean-Louis Bruguière s'était rendu au Maroc à la mi-mars. S'était-il entretenu avec des membres du GICM inculpés dans le cadre des attentats de Casablanca ? L'on sait que des activistes du GICM ont été jugés par la Chambre criminelle auprès de la Cour d'appel de Rabat. Certains d'entre eux, dont Abderrahim Ziouani qui a écopé de 18 ans de prison ferme, purgent de lourdes peines. Les membres du GICM se composent, en grande partie, de ceux que l'on surnomme les Marocains afghans.
Classé comme organisation terroriste par les Etats-Unis, ce groupe a été en effet créé à la fin des années 1990 par des vétérans de la guerre d'Afghanistan. Il milite pour l'instauration d'une République islamique au Maroc et bénéficierait du soutien financier d'Al Qaïda. Le GICM est soupçonné aussi bien dans les attentats du 16 mai à Casablanca que dans ceux de Madrid. Mercredi dernier, le ministre espagnol de l'Intérieur, Angel Acebes, avait indiqué que l'une des priorités des enquêteurs consistait à éclaircir les liens entre les poseurs de bombes et “les groupes terroristes ou fondamentalistes, tout particulièrement le Groupe islamique combattant marocain“.
Il est évidemment tentant d'établir un lien entre les arrestations de la banlieue parisienne et les attentats de Madrid. Si “des liens avec l'enquête sur Casablanca existent“, comme l'a indiqué une source proche de l'enquête à l'agence Reuters, les arrestations ne sont pas “a priori“ en relation avec les attentats du 11 mars à Madrid, précise le communiqué du ministère français de l'Intérieur. Les personnes arrêtées en France “ne présentent en l'état actuel de l'enquête aucun lien avec les attentats commis récemment en Espagne“, confirme le parquet.
L'hypothèse d'un réseau tentaculaire du GICM est pourtant avancée par de nombreux observateurs. Le cerveau de ce groupe est cité dans l'enquête sur les attentats de Madrid. Qu'il s'appelle Abdelkrim Thami Mejjati, comme l'indique Mohamed Darif ou bien Mohamed El Guerbouzi, comme le déclare l'avocat Taoufik Moussaïf dans l'entretien ci-contre, l'un et l'autre de ces deux noms est régulièrement mentionné par les enquêteurs sur les attentats de Madrid.
L'internationalisation du GICM ne s'arrête pas au demeurant là. Le 19 mars, la police belge avait interpellé quatre islamistes d'origine marocaine, suspectés d'avoir fourni un soutien logistique au GICM. Ces hommes sont accusés de “faire partie d'un groupe en vue de commettre des attentats terroristes“, selon le parquet fédéral belge. Le GICM, un groupe terroriste qui se prévaut d'être marocain, fait beaucoup de tort à la forte communauté marocaine, établie à l'étranger. Naguère connue comme l'une des communautés qui s'intègre le mieux et pose le moins de problème au pays hôte, elle est désormais l'objet de toutes les méfiances.


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