ALM : Vous venez de livrer une belle prestation à la 21ème édition de la Coupe Lalla Meryem de golf, qu'est-ce qui vous a manqué pour ne pas remporter le trophée de la compétition ? Maha Haddioui : Mon long jeu n'a jamais été aussi solide que cette semaine lors de la 21ème édition de la Coupe Lalla Meryem de golf. Malheureusement j'ai rencontré beaucoup de difficultés au niveau des greens et notamment sur la lecture des pentes. Je pense que la pression trouble aussi les perceptions. C'est quelque chose qu'il faut que j'apprenne à gérer pour les prochaines échéances. Et je souhaite honorer le golf féminin pour l'année prochaine à Rabat. Quel compartiment du jeu devez-vous améliorer pour mieux scorer dans les prochains tournois ? Effectivement, il faut que j'améliore mon putting et chipping. Je dois également augmenter ma capacité de concentration qui est une chose très importante, car un tour de golf dure environ quatre heures et demie. Après deux années sur le circuit des Ladies European Tour, comment avez-vous vécu cette expérience? J'entame ma troisième année sur le Ladies European Tour. C'est réellement une vie de nomade. Je passe environ dix mois de l'année en dehors de chez moi pour peaufiner ma préparation. On est chaque semaine en situation de pression et de compétition. C'est difficile, mais moi, je le fais avec beaucoup d'émotion surtout que cette expérience nous permet de connaître d'autres personnes de différentes cultures. Et c'est pour cela que tout le monde apprend à se sentir chez soi n'importe où. Vous verra-t-on un jour sur le LPGA des Etats-Unis ? Le fait de jouer sur le Ladies European Tour en Europe ne me laisse pas l'occasion de penser à aborder d'autres circuits. Donc, je n'envisage pas d'aller aux Etats-Unis dans les deux années qui viennent pour jouer sur le LPGA. Mais je tiens à vous signaler que le LPGA fait partie de mes ambitions à plus long terme. Car ce circuit réunit les grandes têtes d'affiche du monde entier. Sinon, mon objectif pour l'année prochaine ce sont les Jeux Olympiques. Vous êtes la seule Marocaine qui représente le pays dans toutes les compétitions. Est-ce qu'il n'y a pas d'autres joueuses pour assurer la relève ? Je pense qu'il y aura des joueuses dans les années à venir. C'est un travail qui se fait à long terme et qui nécessite beaucoup de sélection et de préparation. Et donc la Fédération royale marocaine de golf a beaucoup de travail dans ce sens, car assurer la relève n'est pas une tâche facile et surtout lorsqu'il s'agit de défendre les couleurs nationales dans des compétitions hors du Maroc. J'espère qu'il y aura plus de compétitions amateurs pour motiver les joueuses et créer de l'émulation. Comment appréhendez-vous l'année 2015 ? Il me tarde d'être au prochain tournoi. Je suis dans mon élément sur un parcours et j'aime ce que je fais. C'est un pur bonheur malgré les inconvénients de ce métier. Mon jeu n'a jamais été aussi solide, il faut maintenant simplement y croire et penser à s'amuser sur le terrain pour donner le meilleur de soi-même.