La sélection marocaine de football est arrivée jeudi en début d'après-midi au Gabon où elle doit disputer la phase finale de la 31è édition de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN-2017). Les Lions de l'Atlas, en provenance des Emirats Arabes Unis où ils étaient en concentration, ont effectué une brève escale à l'aéroport international Léon Mba de Libreville, avant de reprendre vers Oyem (nord) à bord d'un vol interne. Le Maroc, champion d'Afrique en 1976 et finaliste en 2004, évoluera dans le groupe C, à Oyem, à quelque 600 km au nord de Libreville, aux côtés de la République démocratique du Congo, du Togo et de la Côte d'Ivoire. S'agissant des conditions d'hébergement, la délégation marocaine est logée à Bitam, une ville située à une soixantaine de km d'Oyem, sur les frontières avec le Cameroun et la Guinée Equatoriale. Elle partage son lieu de résidence avec la délégation togolaise, alors que les deux autres adversaires ont pris leurs quartiers à Oyem. Le Maroc entrera en lice ce lundi 16 janvier en affrontant la RD Congo, avant d'en découdre respectivement avec le Togo (20 janvier) et la Côte d'Ivoire quatre jours plus tard (24 janvier). Pour ce faire, le Onze national comptera d'abord sur une formation homogène comprenant des joueurs expérimentés, à savoir le capitaine Mehdi Benatia qui évolue à la Juventus de Turin, mais surtout sur un «Renard», fin connaisseur du foot africain. En effet, le technicien français a remporté deux Coupes d'Afrique des Nations (avec la Zambie en 2012 et la Côte d'Ivoire en 2015). C'est le seul entraîneur à avoir réussi cette prouesse dans l'histoire de la compétition continentale. Avec son efficacité dans la préparation mentale des joueurs et sa capacité à faire émerger des talents, Hervé Renard sera en mesure de compenser les absences malheureuses de certains joueurs importants, notamment Amrabet, Belhanda et Boufal, et donner la chance à d'autres jeunes pour défendre le maillot national. Les joueurs ont jusque-là suivi les deux premières journées de cette CAN 2017 au cours desquelles des surprises de taille ont eu lieu, notamment lorsque la Guinée-Bissau, considérée comme le petit poucet du groupe, créa la surprise en arrachant un précieux nul au pays hôte dans les dernières poignées de minutes. Le Maroc doit à la fois s'inspirer de l'exemple bissau-guinéen et craindre la déroute gabonaise. L'importance de remporter le premier match face à la RDC est telle qu'elle représente une véritable feuille de route pour la suite de l'aventure. Le Maroc mise énormément sur la carte « Renard ». Il a déjà eu l'occasion d'affronter l'adversaire du jour lorsqu'il dirigeait les Elephants en 2015 et avec qui il a remporté le titre. Ses larges connaissances et son expérience prouvée l'ont poussé à avertir Benatia et consorts de la dangerosité des Congolais dont l'effectif est composé essentiellement des joueurs du TP Mazembe. Qu'à cela ne tienne, la phase de poule est à négocier match par match. Commencons donc déjà par franchir le premier obstacle congolais.