La filière s'approche de ses objectifs Les dattes marocaines ne cessent de séduire les pays exportateurs. Après l'Europe et l'Amérique, ce produit intéresse aujourd'hui les Australiens. Cet engouement enchante Aziz Akhannouch, ministre de l'agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, qui mesure par ce constat le développement palpable de la filière phoenicicole. Ces avancées sont en effet le fruit d'un grand effort de recherche et développement (R&D). «Les Australiens qui sont très exigeants en termes d'export sont venus récemment à la région du Tafilalet pour examiner une éventuelle importation du Majhoul dont la qualité n'est plus à démontrer. C'est un bon signe pour notre secteur», souligne dans ce sens le ministre lors un point de presse tenu en marge de l'ouverture de la 9ème édition du Salon international des dattes (Sidattes) qui se poursuit jusqu'au 29 octobre à Erfoud. M. Akhannouch s'est par ailleurs félicité des progrès réalisés par la R&D, notamment le développement d'une variété résistante au «Bayoud» et qui n'est tout autre que la variété Najda. «Je suis agréablement surpris par la qualité de cette variété que l'on considère comme étant une avancée technologique très importante pour le Maroc», ajoute le ministre de l'agriculture. La recherche et développement a également permis de rattraper le retard observé lors de la première étape de la mise en œuvre du contrat-programme dédié au palmier dattier. En effet, le Maroc avance à pas surs vers l'objectif fixé dans ce sens et qui est l'implantation de 3 millions de plants à l'horizon 2020. M. Akhannouch a indiqué qu'a ce jour 1,8 million de palmiers dattiers ont été implantés, soit une moyenne de 500.000 plants par an, contre une disponibilité de 20.000 plants auparavant. La recherche et développement a non seulement pour objet de garantir la disponibilité des dattes sur le marché local et international mais également d'améliorer les revenus des agriculteurs. Grâce aux unités de valorisation, le prix de revient a été multiplié par six. «Tous ces efforts démontrent que nous disposons aujourd'hui d'un noyau de véritable technicité et qu'une vraie industrie des dattes commence à s'installer», affirme le ministre. L'optimisation du rendement passe également par le nettoyage des touffes qui permet de préserver le palmier des maladies nuisibles. Pour ce faire, un programme sera mené au niveau de la région du Tafilalet. Le ministre réitère dans ce sens l'engagement de son département à investir dans la valorisation pour pallier des problèmes structurels tels que le manque de ressources hydriques. Le département de l'agriculture déploiera tous les moyens pour mobiliser le maximum d'eau dans la région.