Pyongyang accuse Washington de provocations et décide d'expulser les inspecteurs de l'AIEA. Elle insiste sur son droit à l'auto-défense. Pyongyang accuse les Etats-Unis de vouloir attenter à son régime politique et avertit Washington qu'il allait au-devant d'une «confrontation d'une extrême gravité». La Corée du Nord a par ailleurs annoncé l'expulsion des deux inspecteurs de l'Agence internationale à l'Energie atomique (AIEA) : «Comme le gel de nos installations nucléaires a été levé, la mission des inspecteurs de l'AIEA touche naturellement à sa fin. Notre gouvernement a décidé de les renvoyer». La Corée du Nord continue d'insister sur son droit à l'autodéfense et au développement d'armes atomiques. Elle demande aux Etats-Unis de signer un accord de non-agression pour désamorcer la crise. Pyongyang affirme par ailleurs que Washington souhaitait davantage renverser le régime nord-coréen que de régler cette querelle. La décision de la Corée du Nord de relancer ses activités nucléaires a été prise à la suite de l'échec de l'accord passé en 1994 avec les Etats-Unis qui, en échange du gel de ce programme, s'engageaient à fournir de l'énergie à Pyongyang, qui a un besoin crucial d'électricité. Les Nord-coréens avaient commencé il y a huit jours à enlever les scellés et les caméras de surveillance placés par l'AIEA sur trois sites nucléaires. Ils ont ainsi repris le contrôle de quelque 8.000 barres de combustible irradié qui se trouvaient dans le bassin de refroidissement du complexe et qui peuvent fournir du plutonium pour la fabrication de bombes nucléaires. Au plan des réactions, les alliés inconditionnels des Etats-Unis condamnent unanimement l'attitude de Pyongyang, alors que la Russie exhorte au dialogue. La Chine, de son côté, qualifie la surenchère américaine de «dure et dangereuse». Elle va empoisonner les relations entre les deux côtés de la Péninsule coréenne», estime Pékin.