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Assassinée un 8 mars
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 19 - 03 - 2003

Elle n'a jamais entendu parler de la Journée mondiale de la femme. Pourtant, c'est ce jour-là que son cadavre a été découvert. Elle a été poignardée par son amant.
C'était le samedi 8 mars. Le corps d'une jeune fille, lacéré de vingt-deux coups d'une arme blanche, a été découvert, gisant dans une mare de sang dans un terrain jouxtant le quartier Assalame, à Tifelt. Qui est-elle ? C'est la première question que se sont posée les enquêteurs de la police judiciaire dépêchés sur les lieux. Ils n'ont pas affronté la moindre difficulté pour l'identifier parce qu'elle était connue des habitants du quartier. Elle se nomme Hafida; elle est née en 1975 à Meknès dans une famille pauvre qui n'a pu lui assurer la moindre scolarisation. A son adolescence, elle a été abandonnée à son triste sort avant de quitter sa ville natale pour Tifelt, où elle s'adonnait à n'importe quoi pour subvenir à ses besoins.
Les enquêteurs ont approfondi leurs investigations pour remonter à ses connaissances. Les témoignages qu'ils ont recueillis à ce propos leur ont permis de mettre la main sur le fil conducteur de l'affaire. Ils ont appris qu'au fil des mois, Hafida a rencontré Mahjoub, jeune célibataire de trente ans. Il l'a invitée chez lui. Hafida a accepté pour se trouver par la suite engagée dans une relation amoureuse. Mahjoub ne lui refusait rien. Il répondait à tous ses besoins. Hafida n'a jamais rencontré un jeune qui la traite ainsi au point qu'elle ne pense plus le quitter. Elle est devenue follement amoureuse de lui. Certes, elle plaisait à Mahjoub, mais elle ne savait pas s'il l'aimait ou il se contentait de partager son temps avec elle. «je partage mon temps avec toi». Cette réponse la calmait momentanément pour se trouver ensuite confrontée au doute, surtout lorsqu'elle se rendait compte que des filles attiraient son attention. «Pourquoi tu la regardes ?», lui demandait-elle de temps en temps lorsqu'il lorgnait une passante. Il ne répondait pas et se contentait de lui lancer un sourire comme s'il trouvait plaisir au feu de la jalousie.
Ils échangent des invectives et se bagarrent souvent a affirmé un témoin aux enquêteurs. Ce témoignage a été soutenu par d'autres témoins au point qu'ils ont mis la puce à l'oreille des enquêteurs. Mais ils ne peuvent pas l'accuser sans avoir des preuves. Seulement un témoin qui était en passage dans les environs de la découverte du cadavre n'a pas hésité à affirmer aux enquêteurs : «J'ai vu Hafida, hier, en compagnie de Mahjoub et son frère, Abdelkader…Ils étaient en train de s'enivrer… ».
Etaient-ils les derniers à la rencontrer ? Pour avoir la réponse, les enquêteurs sont allés au domicile des frères, Mahjoub et Abdelkader. Ils n'ont trouvé que ce dernier et l'ont conduit au commissariat. Là, il a répondu à leurs questions. Il a reconnu avoir été en compagnie de son frère et Hafida et qu'une rixe a éclaté entre eux. Pourquoi ? «Parce que mon frère ne voulait plus d'elle. Il lui a demandé de s'éloigner de lui…», déclare-t-il.
«Où se trouve maintenant ton frère?», lui demande le chef de la brigade policière.
«A Rabat…».
Les limiers de la police se sont rendus à l'adresse indiquée par Abdelkader. Mahjoub y était là. Il a été arrêté et conduit à Tifelt.
«Elle a voulu me tuer avec un couteau avant que je ne le lui arrache et lui asséne des coups… », avoue Al Mahjoub.
Mardi 11 mars, dans l'après-midi, les habitants de Tifelt ont assisté à la scène de la reconstitution du crime, en présence du procureur du Roi, du chef de la PJ de Tifelt et du chef de la sûreté provinciale de Khemisset avant de conduire l'auteur du meurtre et son frère devant la Cour d'appel de Rabat.


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