Des moutons, il y en a pour tout le monde. Avec 8 millions de têtes destinés à l'abattage de l'Aïd dont plus de 6,5 millions d'ovins et 1,5 million de caprins, l'offre couvre largement la demande comme le précise, à la veille de la fête de l'Aïd Al Adha 1442, le Ministère de l'Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts (MAPMDREF). Ainsi, ce département procède à l'évaluation de la situation prévisionnelle d'approvisionnement du marché en animaux destinés à l'abattage pour le sacrifice de l'Aïd ainsi que l'état sanitaire du cheptel en concertation avec les professionnels de la filière des viandes rouges. En ce qui concerne l'état sanitaire du cheptel national, il est, selon le même département, « globalement satisfaisant » et ce grâce aux efforts continus déployés par l'Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA) en matière de surveillance permanente de l'état sanitaire du cheptel national et sa protection sanitaire contre les maladies animales contagieuses, et ce en étroite collaboration avec les vétérinaires sanitaires mandatés, les professionnels de la filière des viandes rouges et les autorités locales. Quant à l'élevage ovin et caprin, il a « bénéficié pendant la campagne agricole 2020-2021 de plusieurs mesures et différents programmes ont été mis en place par le MAPMDREF ». Il s'agit en l'occurrence de l'approvisionnement du marché en aliments de bétail en quantité suffisante et dans de bonnes conditions ce qui a permis une amélioration des performances zootechniques du cheptel, atteignant « un taux d'agnelage de 90% et un faible taux de mortalité de 5% ». Aussi, le programme d'identification d'ovins et de caprins, destinés à l'abattage de l'Aïd 1442 (2021) lancé le 15 avril 2021, est achevé. Il est à signaler que l'Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA) supervise l'opération d'identification, qui est assurée par la Fédération Interprofessionnelle des Viandes Rouges (FIVIAR) et l'Association Nationale Ovine et Caprine (ANOC). Par ailleurs, les services vétérinaires de l'ONSSA ont enregistré plus de 240.000 unités d'engraissement d'ovins et caprins, et ont prélevé, 1100 échantillons de viandes et 600 échantillons d'aliments pour animaux, en vue de leur analyse. De plus, 30 souks temporaires sont installés, en collaboration avec les autorités locales, dans les différentes régions du Royaume pour la commercialisation des animaux destinés à l'abattage de l'Aîd. Pour l'évaluation de l'offre et de la demande à l'occasion de l'Aïd Al Adha 1442, des éléments ont été pris en considération. A commencer par les données statistiques réalisées par le Ministère de l'Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts sur les effectifs du cheptel ovin et caprin ainsi que les données sur les abattages des ovins et caprins enregistrés au niveau des abattoirs contrôlés. En outre, ces éléments comprennent les normes zootechniques (taux d'agnelage, taux de mortalité) observées sur le cheptel ovin et caprin dans les différentes régions du Royaume. Cela étant, les données recueillies ont permis d'évaluer l'offre en ovins et caprins destinés à l'abattage de l'Aïd qui est estimée à plus de 8 millions de têtes dont plus de 6,5 millions d'ovins et 1,5 million de caprins. Quant à la demande, elle est estimée à 5,5 millions de têtes, dont 5 millions d'ovins et 500.000 caprins. Cette comparaison entre l'offre et la demande montre que les disponibilités en ovins et caprins confirme que la demande est largement couverte. Il est à noter que l'opération de l'Aïd Al Adha, constitue une opportunité pour améliorer la trésorerie d'agriculteurs pour lesquels l'élevage des petits ruminants représente la principale source de revenu, notamment dans les vastes zones de parcours. « Ainsi, les transactions commerciales des animaux d'abattage à l'occasion de l'Aïd Al Adha permettront de réaliser un chiffre d'affaires dépassant 12 milliards de dirhams, dont la grande partie sera transférée au milieu rural, permettant ainsi aux agriculteurs de faire face aux dépenses des autres activités agricoles, en particulier durant la période de démarrage de la prochaine campagne agricole 2021-2022. Ces ressources financières contribueront à dynamiser les activités économiques globales dans le monde rural », détaille le même département. Pour rappel, le Ministère, en concertation avec les autorités locales, assurera un suivi rapproché de l'approvisionnement des différents marchés et de l'état sanitaire des animaux par les services vétérinaires relevant de l'ONSSA. Une démarche qui relève de la coutume.