Délivrance de permis : Nabila Rmili débloque la situation    68ème anniversaire de la création des FAR : Un ordre du jour royal axé sur la formation et la qualification de l'élément humain    Omar Hilale défend la marocanité du Sahara au Venezuela    Tanger : 56 MDH pour développer le réseau de vidéosurveillance    Services numériques et GAFAM : l'heure des impôts a sonné !    Finances publiques : l'IS et l'IR portent les recettes fiscales en avril    Forum international de l'industrie halieutique : La FENIP appelle à des assises nationales    Extension des aéroports de Marrakech, Agadir et Tanger : les appels d'offres bientôt lancés    AMO : les conseillers votent un projet de loi réglant les complications liées au seuil socio-éconmique    SM le Roi félicite le Président du Paraguay à l'occasion de la fête nationale de son pays    Premier League/Mise à jour J34 : Manchester City vers le titre !    FIFA : Création d'une Coupe du Monde féminine de clubs    FIFA/Coupe du Monde féminine U17 : Le Maroc organisateur des éditions 2025 et 2029    Régulation des réseaux sociaux : La Justice face au casse-tête TikTok ! [INTEGRAL]    Education : Sanctions contre les grévistes et réforme de l'école... le grand oral de Benmoussa    Edito. La lecture, un enjeu économique aussi !    Abdellatif Miraoui annonce la généralisation des modules de compétences linguistiques    Vers une recherche d'excellence : l'USMBA trace ses priorités scientifiques    Paléontologie : le Maroc récupère 117 pièces de fossiles du Chili    Rétro-Verso : L'Histoire vertigineuse du fameux «17 étages »    Sapress réaffirme son engagement pour la presse nationale au SIEL 2024    Lancement du Grand Prix de Photographie sous le thème "Maroc, patrimoine vivant"    Le Prix Nobel Serge Haroche explore «Le laser en physique fondamentale»    Défense : Des entretiens à Abuja entre le Maroc et Nigéria    Somalie : Condamnés à mort pour terrorisme, 6 nationaux retourneront au Maroc    Maroc : la CDG dévoile les résultats et les performances 2023 de la CNRA et du RCAR    L'Espagne recommande à ses citoyens d'éviter la frontière maroco-algérienne    Le Maroc sacré destination africaine du tourisme golfique en 2024    Intelligence artificielle : premier dialogue sino-américain sur les "risques"    Dakhla: Célébration du 68ème anniversaire de la création des FAR    Feuille de route du Tourisme 2023-2026 : signature de deux contrats d'application régionaux (ministère)    Santé : Akdital met en service son hôpital international de Marrakech    Produits sans fumée : PMI a investi 12,5 milliards de dollars depuis 2008    Bourita s'entretient avec son homologue palestinien sur la situation en Palestine    BCIJ: Démantèlement d'une cellule terroriste affiliée à "Daech" s'activant à Tiznit et Sidi Slimane    Morocco Chess Week : programme exceptionnel pour l'édition 2024 à Casablanca    Bourita s'entretient à Manama avec le ministre koweitien des Affaires étrangères    Finance : les banques chinoises, désormais plus prudentes vis-à-vis de Moscou    Le Maroc récupère au Chili des fossiles rares datant de 400 millions d'années    La Caftan Week 2024 illumine Marrakech avec son éclat de la couture marocaine    Le grand malaise des élites musulmanes de France    Face au populisme les jeunesses libérales prônent la préservation des acquis    Morocco dismantles terrorist cell affiliated to «ISIS» operating in cities of Tiznit, Sidi Slimane    3ème session des Consultations politiques Maroc-Brésil : parfaite convergence de vues entre les deux pays    Belgique : La rappeuse marocaine Khtek à l'affiche du festival la Belle Hip Hop    Morocco's Achraf Hakimi ranked 2nd best African player in Ligue 1    FRMF/FIFA : Lancement d'un stage certifiant pour les instructeurs formateurs des entraîneurs    Coupe de la CAF (finale aller) : La Renaissance de Berkane bat le Zamalek    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Abou Ilyas, recherché au Maroc et en Arabie Saoudite
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 11 - 12 - 2003

Recherché par les autorités marocaines depuis les évènements du 16 mai à Casablanca, Karim Thami Mejjati, la trentaine, père de deux enfants, de nationalité française, issu d'un mariage mixte, époux d'une Américaine, activiste de la Salafiya Jihadia au Maroc depuis les années 90, est l'un des deux Marocains dont les noms figurent sur la liste des 26 « takfiristes » diffusée par les autorités saoudiennes.
Karim Thami Mejjati avait des relations très étroites avec des integristes saoudiens. L'information est certaine et n'est pas une nouvelle pour les autorités marocaines. D'abord sa photo en coufié (Châle des saoudiens) et le cordon noir qui l'attache à la tête, qu'elles avaient diffusée il y a des mois, le prouve.
Ensuite, les déclarations de quelques membres de La Salafiya Jihadia condamnés dernièrement par les deux Chambres criminelles près les cours d'appel de Rabat et de Casablanca le confirment.
Abdelkbir Siqle, condamné dernièrement par la Chambre criminelle près la cour d'appel de Rabat à 15 ans de réclusion criminelle pour son implication dans l'affaire du meurtre du Marocain de confession juive, Albert Rebibo, l'avait rencontré en 1998 dans l'un des camps squattés par les intégristes avant l'intervention des autorités publiques, à savoir le camp de la plage de Sidi Bounaïm, au Sud d'Azemmour. Ce «takfiriste» considéré comme l'une des grosses tête de la Salafiya Jihadia a révélé aux enquêteurs que Karim Thami Mejjati est un jeune homme de trente-six ans, issu d'un mariage mixte entre une Française et un Marocain, marié à une femme voilée de nationalité américaine, avec laquelle il avait deux enfants, Ilyasse et Adame. C'est en se référant à son fils aîné qu'il a été surnommé par ses « frères », Abou Ilyas. Abdelkbir Siqle avait précisé aux enquêteurs que Abou Ilyas, qui faisait partie du « groupe du quartier Maârif » de la Salafiya Jihadia, toujours selon Abdelkbir, a rendu visite, en l'été 1998 au camp d'entraînement à la plage Bounaïme, alors qu'il était en compagnie de ses deux enfants et un Saoudien dénommé, Abou Annour. Ces déclarations prouvent une seule thèse : Karim Mejjati était l'un des activistes les plus importants de la Salafiya Jihadia qui avait des relations importantes avec des «takfiristes» saoudiens avant les évènements du 11 septembre 2001. Et par conséquent, la mention de son nom et de sa photo sur la liste des 26 personnes recherchées lancée par les autorités saoudiennes ne surprennent pas ceux qui se penchent sur le dossier du terrorisme international.
Les déclarations de quelques mis en cause impliqués dans le évènements terroristes au Maroc expliquent par ailleurs que Karim Mejjati n'agissait pas sur un seul terrain, mais qu'il a tissé un réseau de cellules qui se connaissent jamais. Dans la perspective de les réunir par la suite ?. C'est probable. L'exemple n'est autre que sa relation avec « le groupe de l'émir de sang », Youssef Fikri condamné par la Chambre criminelle près la cour d'appel de Casablanca à la peine de mort et ses deux bras droits, qui sont actuellement en état de fuite, à savoir Youssef Âddad et Abdelmalek Bouizgarne, considérés comme les plus dangereux de ce groupe qui a perpétré pas moins de trois meurtres.
La rencontre de ces derniers avec Karim Mejjati remonte à fin 2001, un ou deux mois après les évènements du 11 septembre 2001. Il a été sollicité par ce trio afin qu'ils soient formés aux techniques de l'utilisation des armes à feu et de fabrication de cartouches manuelles. A ce propos, Youssef Fikri a expliqué aux enquêteurs que lorsque son groupe voulait améliorer sesrevenus, il a commencé à penser à perpétrer des attaques à main armée.
Des crimes qui nécessitent l'utilisation des armes à feu. Raison pour laquelle, il s'est adressé à Karim Mejjati. « Au nom du Dieu», ce dernier leur a répondu positivement. Il les a accueillis chez lui à Sidi Taybi, province de Kénitra et leur a confié une carabine chargée de cartouches et leur a promis de leur faire une formation. Effectivement, il les a conduits vers une forêt de Sidi Taybi où il leur a appris le maniement des armes en leur promettant qu'il va se débrouiller pour leur apprendre l'usage du détonateur qui provoque les explosions. Par ailleurs, il leur a expliqué comment re-fabriquer manuellement une cartouche.
Pour cela, selon les déclarations de Youssef Fikri, il a ajouté un morceau de fer du même diamètre que l'orifice de la cartouche déjà utilisée, l'a aiguisée pour devenir pointue et tranchante, facilitant par conséquent la percée de la cartouche à l'intérieur de n'importe quel corps.
Après ces formations, Abou Ilyasse les a quittés en leur donnant 5 cartouches. Sa destination ? Nul n'était au courant.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.