Le président du Mouvement de la Société pour la Paix (MSP/parti islamiste modéré), Aboujerra Soltani, a estimé mardi, que l'interdiction faite aux anciens dirigeants du FIS d'exercer toute activité politique, dispositif inséré dans la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, n'était que transitoire et fonction de l'amélioration de la situation sécuritaire intérieure. Ministre d'Etat, Aboujerra Soltani qui s'exprimait la veille, lors d'une conférence de presse, et dont les propos sont rapportés par la presse, a affirmé que son parti était opposé à ½un retour rapide sur la scène des anciens dirigeants du FIS, mais aussi contre un refus définitif . Il avait souligné que ½les choses vont changer dans quelques années et qu'à chaque période correspond son discours approprié , en soulignant que les anciens dirigeants du FIS ne pourraient pas participer aux consultations prévues en 2007, en 2009 et 2011, mais devraient un jour ou l'autre participer . Plus nuancé, M.Abdelaziz Belkhadem, ministre d'Etat, représentant personnel du président Bouteflika et secrétaire général du FLN, a estimé pour sa part, que rien n'empêchait les dirigeants du FIS de faire de la politique. Les dirigeants du FIS ne sont interdits d'activité politique que dans l'optique où ils voudraient réactiver le FIS, parti dissous en 1992. Par contre, ils pourraient s'activer au sein d'autres formations politiques. Les anciens dirigeants du FIS sont partagés, quant à la position à adopter concernant la Charte, qui leur interdit expressément toute activité politique. Certains, notamment d'anciens chefs militaires, se sont prononcés en faveur de la charte, alors que d'autres, notamment d'anciens membres de la direction du FIS, contestent les restrictions inscrites dans la charte, et émettent des réserves à l'égard de ce projet.