Entretiens à Banjul entre M. Bourita et le ministre gambien des Affaires étrangères    La décision de la Mauritanie sur les droits de douane saluée    Le projet de loi sur la réforme des CRI adopté en Conseil de gouvernement    Mondial 2030: Réunion élargie pour la coordination entre les départements gouvernementaux concernés et la mise en place d'un système unifié d'action commune    Edito. New look    Chambre des représentants: plénière mercredi pour examiner le bilan d'étape de l'action gouvernementale    Le Maroc a montré sa résilience face aux chocs négatifs de 2023 (FMI)    Cosumar : moteur de la transformation de la filière sucrière nationale    Aïd al-Adha : trois millions de têtes de bétail identifiées    Industrie : le climat des affaires jugé « normal » par 68% des entreprises au T1-2024    L'ONDA lance un appel d'offres pour la conception et le suivi des travaux de construction de son nouveau siège social    Nadia Fettah participe à la Réunion du Conseil de l'OCDE au niveau des Ministres    Johannesburg plongée dans le noir après le vol de câbles électriques    Le Burkina, Niger et le Mali appelés à « reconsidérer » leur sortie de la Cedeao    L'UE octroie une aide d'un milliard d'euros pour soutenir le Liban    Fête du travail : Echo des syndicats et leurs aspirations    La Confédération africaine de football confirme la qualification de la RS Berkane à la finale de la Coupe de la CAF    National ''Amateurs''/ J26: Yaâcoub El Mansour promu, quatre équipes en duel pour le second billet !    Real Madrid : Thibaut Courtois est en avance sur ses temps de passage    OM-Atalanta : Ounahi et Harit dans le groupe marseillais    Zenata Top 32 : lancement de la saison surf et bodyboard par la SAZ    Le Maroc se classe premier au Major Field Test (MFT)    Ait Taleb débloque 72 millions DH pour l'achat de 122 ambulances    Agadir to host meeting on establishing a support committee for «Kabyle State»    Morocco's American Legation among America's most endangered historic places    Jazzablanca 2024 : un line-up époustouflant avec Candy Dulfer, Hind Ennaira et Sarah & Ismael    Festival Gnaoua et Musiques du Monde : une expérience vibrante pour l'édition 2024    Rétro-verso : Quand les corsaires de Salé gardaient nos frontières...    Bakou : le Maroc prône une préservation de la paix via la culture    CapAccess By BOA : BANK OF AFRICA en tournée pour stimuler l'investissement des PME/ETI    Propriété intellectuelle : l'ANME hausse le ton    Recherche scientifique : l'UIR s'allie à l'Université du Mississippi    Grippe aviaire : l'OMS juge « faible » le risque global posé par le virus H5N1    Emoi à Sefrou suite à l'assassinat d'un lycéen de 16 ans    Achraf Hakimi impuissant face au Borussia Dortmund    Sahara : La pertinence du plan d'autonomie marocain mise en avant au Parlement britannique    Sécurité : visite du président du Comité militaire de l'OTAN    Syndicats contre gouvernement : l'augmentation des salaires en question    La Planète des Singes : « Le nouveau royaume » offre un nouveau souffle à la saga (VIDEO)    Moroccan embassy debunks viral video : Assault not in Morocco, police not involved    Kenya : L'ambassade du Maroc débunke une vidéo sur la police    Maroc : Vers la constitution d'un comité de soutien au «peuple kabyle»    Tanger: Un bâtiment inscrits sur la liste des lieux historiques menacés d'Amérique    CAF : La RS Berkane officiellement gagnante face à l'USM Alger    Maroc : Décès du violoniste et professeur de musique Ahmed Hbicha    Maroc - Ukraine : Les enjeux de l'éventuelle visite de Volodymyr Zelensky au Royaume    Jazz Day: Le choix de Tanger reflète la capacité du Maroc de réussir l'organisation de grands événements internationaux    La délégation de Hamas quitte le Caire pour préparer une proposition de cessez-le-feu    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Ramid : la polémique comme obsession
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 17 - 10 - 2005

L'avocat et député islamiste Mustapha Ramid a toujours associé son image à la polémique et au discours de l'aile radicale du Parti de la Justice et du Développement (PJD).
Comme chaque année, depuis plus de huit ans, il ne pouvait pas laisser passer l'occasion de la rentrée politique sans faire parler de lui. Fidèle à lui-même, le député PJD Mustapha Ramid a tenu cette année aussi à se faire remarquer en provoquant la polémique sur la prestation de sa formation politique qu'il vient de qualifier de médiocre dans une déclaration à un hebdomadaire de la place.
C'est cette manie de vouloir attirer l'attention sur soi, d'éviter à tout prix de passer inaperçu et d'être toujours au centre d'une polémique qui a fait de Ramid ce qu'il est aujourd'hui : le député islamiste le plus polémiste de la place politique nationale.
On lui découvre cette manie dès son premier mandat de député. Profitant de la diffusion en direct par la télévision des séances des questions orales à la première Chambre du Parlement, le député Ramid va s'illustrer dans l'art de la séduction populiste et réussira à s'ériger en vedette du parti islamiste qui en a fait son chef du groupe parlementaire. Un poste auquel il s'attachera fortement et qu'il finira par perdre pour la même raison qui le lui fit gagner quelques années auparavant : son penchant prononcé pour la polémique.
Réélu à la tête du groupe parlementaire de son parti au lendemain des élections législatives de septembre 2002, il multipliera les sorties médiatiques et les interventions sous la coupole, en essayant à chaque fois d'aller plus loin et de provoquer davantage de réactions de la part des médias. L'essentiel pour lui, expliquent certains membres du PJD, est d'être toujours au-devant de la scène, avoir sa photo sur la Une des journaux nationaux et d'être le principal sujet de l'actualité politique nationale.
Mais ce qui l'a le plus poussé à l'extrême obsession pour soi-même, c'est lorsqu'il a goûté aux plaisirs de la presse étrangère. Avoir sa photo sur les colonnes du quotidien espagnol El Pais, se faire interviewer par Le Monde ou faire une déclaration à LCI sont devenus, depuis 2002, un besoin élémentaire pour le député et avocat islamiste. Et pour assouvir ce besoin, il s'est engagé dans une série de déclarations provocatrices.
Il appellera ainsi, devant les caméras de la télévision de la région espagnole de Catalogne TV3, à l'application de la Chariâ en matière pénale ne voyant aucune objection à couper la main au voleur. En octobre 2002, juste quelques jours après l'inauguration de la nouvelle législature, il invitera le gouvernement à procéder à la fermeture des Centres culturels et des institutions étrangères au Maroc. Il ira aussi jusqu'à organiser et diriger un sit in devant une salle de cinéma de spectacle pour empêcher la prestation artistique d'un humoriste français qu'il accuse de sionisme.
La même obsession pour la médiatisation et la polémique, on la retrouve chez Ramid l'avocat. Membre du barreau de Casablanca, Me Ramid s'est spécialisé dans les procès islamistes, notamment les affaires de la Salafiya Jihadia. Il faut rappeler que c'est à lui que l'on doit ce scoop : cette organisation terroriste islamiste est une invention des services de police.
Une théorie qu'il avait défendue plusieurs mois avant les attentats du 16 mai 2003.
Ainsi, au lendemain des actes terroristes qui ont frappé Casablanca, son image commence à ternir, ce qui lui fait perdre son influence au sein du PJD, notamment après la démission de son principal soutien, l'ancien président du Mouvement Unité et Réforme (MUR), Ahmed Raïssouni. Il perdra ainsi le poste qui lui permettait d'être toujours au premier plan de l'action du PJD ; celui de chef du groupe islamiste à la Chambre des représentants. Le secrétariat général du parti lui préfère un modéré.
Aujourd'hui, Mustapha Ramid a réussi à décrocher le poste de président de la Commission parlementaire de la justice, la législation et les droits de l'Homme. Un poste qui lui permettra de satisfaire ses besoins de médiatisation mais sans avoir le droit au direct qu'offre la séance des questions orales.
Dans son nouveau poste, le député et l'avocat Ramid s'associeront pour animer la vie parlementaire à la manière PJD dans sa version la plus radicale.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.