Il comportera des offres pour toutes les catégories sociales Le logement au Maroc a besoin d'une offre inscrite dans une nouvelle approche. C'est en ces termes que Fatima Zahra Mansouri, ministre de l'aménagement du territoire national, de l'urbanisme, de l'habitat et de la politique de la ville, a répondu à une question qui lui a été adressée concernant le logement destiné à la classe moyenne lors de la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre des conseillers. Lors de son intervention, la ministre a dressé un bilan des réalisations atteintes dans le cadre du programme mis en place, depuis 2013, par la tutelle au profit de la classe moyenne. Seulement 11.328 logements ont été réalisés dans ce sens. Un volume qui reste modeste comparé au logement social qui a au terme de son déploiement (2020) permis la construction de 600.000 unités de logement tandis que 100.000 autres sont en cours de réalisation. «Des études récentes ont montré que la demande totale a atteint deux millions d'unités, dont 70% appartiennent à la classe sociale et moyenne», relève-t-on de Mme Mansouri. Et d'ajouter qu'«en réponse à cette demande, et pour encourager les investissements, le ministère travaille à la création d'un nouveau programme, avec une nouvelle approche, dans laquelle seront proposées des offres pour la classe la plus vulnérable, la classe sociale et la classe moyenne». Ce nouveau programme fait l'objet d'une concertation nationale et régionale. L'objectif étant de réduire le gap entre l'offre et la demande afin d'encourager les investisseurs et les bénéficiaires conformément aux dispositions du nouveau modèle de développement. La lutte contre les bidonvilles a également été à l'ordre de la séance des questions orales. La ministre a, à ce propos, indiqué que le nombre de bénéficiaires du programme «Villes sans bidonvilles» dépasse à ce jour les 300.000 familles, sachant que 150.000 ménages n'ont pas encore bénéficié dudit dispositif. S'agissant de l'enveloppe mobilisée à cet effet, Fatima Zahra Mansouri fait état de 40 milliards de dirhams dont une contribution de 10 milliards de dirhams de la tutelle. En parallèle, 60.000 dossiers sont, actuellement, en cours de traitement. La ministre a par ailleurs indiqué que son département a approuvé au titre de l'exercice 2022 deux nouvelles conventions d'une enveloppe de 1,5 milliard de dirhams dont 300 millions de dirhams couverts par le département de l'Habitat. La finalité étant d'améliorer les conditions de vie de 12.613 familles vivant dans des bidonvilles. Ce phénomène est en effet concentré à hauteur de 70% à Témara, Casablanca, Marrakech, Salé, Guercif, Larache et Skhirat. Notons que le programme «Villes sans bidonvilles» a été lancé en 2004. A ce jour, 59 villes sur les 85 ciblées par le programme ont été déclarées sans bidonvilles. Ce programme reste toutefois confronté à des contraintes de taille, notamment l'extension continue des bidonvilles ainsi que l'insuffisance de l'assiette foncière, notamment au niveau des grandes villes. Seulement 29.000 hectares de foncier ont été mobilisés depuis le lancement du programme. Parmi les freins relevés par la ministre, on note également le faible pouvoir d'achat et le manque de synergie entre les différents partenaires. Chose qui impose d'élaborer une nouvelle vision à ce propos. A cet égard, la ministre a listé lors de son intervention une panoplie de solutions aussi bien pour les familles contractuelles que les non contractuelles. Pour la première catégorie des bénéficiaires, Mme Mansouri affirme qu'il sera procédé à l'accélération de la réalisation des projets, l'accélération du processus de relogement effectué sous la responsabilité des autorités locales, en sus de l'accompagnement social en vue d'assurer le bon déroulement de l'opération. De même une nouvelle vision sera adoptée pour les familles non contractuelles. Elle s'appuiera sur les nouvelles technologies. La finalité étant d'assurer le recensement, de créer un Registre national unifié des bénéficiaires, de reloger sur place ou en périphérie dans la limite du possible et de renforcer le partenariat entre les secteurs privé et public.