Le PAM entre nouveaux membres, charte d'éthique et messages aux "détracteurs"    La commune de Tanger alloue 13 millions de dirhams pour l'expansion de l'aéroport Ibn Battouta    Tunisie: La colère du président Kais Saied fait dissoudre la fédération de natation    Tan-Tan : Un Patrouilleur de Haute mer de la Marine Royale porte assistance à 59 candidats à la migration irrégulière    Coupe du Trône: Le Raja passe en demi-finale aux dépens du Hassania d'Agadir    Plus de 150 gastro-entérologues marocains se réunissent pour parler des innovations dans leur domaine    Brisant les carcans sociaux, Leila Slimani, en quête d'exploration humaine    Nasser Bourita s'entretient par téléphone avec son homologue suisse Ignazio Cassis    Trafic humain au Myanmar : les familles marocaines appellent à l'action    L'ouverture de nouveaux hôtels de luxe au Maroc reflète le dynamisme du tourisme marocain    Caftan Week : La richesse du Caftan exposée au Musée Dar El Bacha    Averses orageuses localement fortes avec chute de grêle samedi dans certaines provinces    La justice condamne 5 responsables de sécurité    Mercato: Mbappé officialise son départ du PSG    AG de l'ONU: Le Maroc se félicite de l'adoption de la résolution soutenant l'admission de l'Etat de Palestine comme membre à part entière des Nations Unies    African Lion 2024, du 20 au 31 mai à Benguérir, Agadir, Tan-Tan, Akka et Tifnit    ONCF : Perturbations du trafic sur l'axe Casablanca-Kénitra du 12 au 26 mai    FENIP : Cap sur la durabilité de l'Industrie halieutique [INTEGRAL]    Automobile : le Britannique Cazoo au bord de la faillite    Coupe du Trône / quarts de finale (Acte I) : Aujourd'hui, HUSA - RCA et MAT- MAS    Botola D2 / J25 (Acte1): CODM, KACM,USMO et DHJ , début du sprint final !    Premier League/ J37: Manchester City lorgne la première place    Basketball : Nikola Jokić, l'Aigle qui plane sur la NBA    Casablanca : les membres du CMC tennis sont en colère    Nasser Bourita reçoit une délégation péruvienne du gouvernement régional de Piura    Revue de presse ce samedi 11 mai 2024    Météo: les prévisions du samedi 11 mai    Agadir : la 3ème édition du Salon International de l'arganier bat son plein    Luis Filipe Tavares : « La diplomatie marocaine, c'est aussi un soft power réel et développé »    Mohamed Fikrat : « La façade atlantique devient un haut lieu de communion humaine »    Caftan Week 2024 : Imane Bamouss remporte le « Prix Kaline » lors du concours des Jeunes Talents    Sahara: Le plan marocain d'autonomie est la "meilleure option'' pour l'avenir de la région (députés britanniques)    Zone euro : La BCE juge "plausible" une baisse des taux en juin    Eliminatoires Mondial féminin U17 : Le Maroc bat l'Algérie 4-0 au 3e tour aller    Investiture de trois nouveaux membres de l'Académie du Royaume du Maroc    Caftan Week 2024 : un voyage dans l'histoire et l'artisanat du caftan à Marrakech    Sénégal. Un plan national de prévention des inondations    Tchad. Idriss Déby Itno président    SIEL 2024: La FM6E participe avec des activités éducatives et interactives    SIEL-2024 : sept instances constitutionnelles participent avec un pavillon commun    M. Bourita reçoit une délégation péruvienne du gouvernement régional de Piura    Ghita Mezzour: L'accord avec Oracle conforte la place du Maroc comme hub des technologies numériques    Maroc : un record de 1,3 million d'arrivées touristiques en avril 2024    Lancement d'une plateforme digitale pour les demandes de "carte de personne    Météo: les prévisions du vendredi 10 mai    Covid-19: vingt-six nouveaux cas    Omar Hilale expose les vertus de l'Initiative Royale pour l'Atlantique dans l'espace atlantico-sahélien    Cinéma d'animation: Coup d'envoi à Meknès du 22e FICAM    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Un accord qui enfreint la loi
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 30 - 12 - 2003

Comment peut-on rapatrier 4500 mineurs marocains sans enfreindre les principes fondamentaux de la déclaration universelle des droits de l'enfant ? Le mémorandum signé entre le Maroc et l'Espagne ne répond pas à cette question et sera donc appliqué en violation de la loi.
Plus de 4500 mineurs marocains seront rapatriés vers le Maroc dans les quelques semaines à venir conformément au mémorandum signé, mardi dernier à Madrid, entre les gouvernements marocain et espagnol pour le rapatriement assisté des mineurs non accompagnés.
Cet accord, qui devait être signé le 9 décembre à l'occasion de la réunion de la Haute commission mixte tenue à Marrakech, stipule que les mineurs des deux nationalités localisés dans l'un des deux pays seront immédiatement rapatriés vers leur pays d'origine. Et bien que le mémorandum précise que les mesures concernent les mineurs des deux nationalités, il est évident qu'en vérité, il concerne les mineurs de nationalité marocaine ayant immigré d'une manière clandestine en Espagne et qui conformément à loi espagnole sur l'immigration ne pouvaient pas être rapatriés vers leur pays d'origine.
Cette loi spécifie que ce rapatriement ne peut avoir lieu que dans le cas où le mineur lui-même exprime sa volonté de vouloir rentrer chez lui et que sa famille soit en mesure de l'accueillir au Maroc.
Le nouveau mémorandum signé à Madrid par le wali-directeur général des Affaires intérieures au ministère de l'Intérieur, Mohamed Yassine Mansouri, et le délégué du gouvernement espagnol pour les affaires des étrangers et l'immigration, Gonzalo Robles, permet au gouvernement espagnol de déroger à cette règle de la loi sur l'immigration.
Dorénavant, lorsqu'un mineur non accompagné est intercepté en Espagne en situation irrégulière, il sera immédiatement procédé à son identification, et à la préparation des documents nécessaires avant de le remettre aux autorités marocaines au poste-frontière le plus proche de son lieu de détention. Dans le cas de ceux qui sont interceptés au moment de leur infiltration aux frontières, ils seront remis directement à la police marocaine des frontières sans avoir à passer par cette procédure.
Par ailleurs, le mémorandum d'entente prévoit que l'application de l'accord se fera dans le respect des droits de l'enfant et la prise de mesures permettant l'épanouissement du mineur dans un environnement familial et social sain, dans le cadre de la responsabilité partagée entre les deux pays. Une condition qui ne sera pas certainement appliquée à la lettre, affirment des associations de défense des droits de l'enfant ainsi que plusieurs entités politiques.
Juan Antonio Palacios, maire d'Algésiras, l'une des villes espagnoles les plus concernées par ce problème, a affirmé dans une déclaration à la presse que cet accord de rapatriement sera "un échec s'il n'y a pas de garanties du respect des droits des mineurs". Il a aussi estimé que cet accord ne ferait que favoriser les mafias qui opèrent dans le détroit.
"Qu'elle que soit la situation, nous devons garantir les droits du mineur et sa réincorporation à sa famille", a-t-il dit avant de rajouter que "si cet accord ne garantit pas l'application de la loi du mineur ou la déclaration universelle des droits de l'enfant, nous allons provoquer une situation d'atteinte aux droits de ces mineurs ce qui signifiera un nouvel échec de la politique d'immigration du gouvernement central".
Pour remédier à ce risque, des responsables locaux de certaines villes espagnoles ont appelé à la création de nouveaux centres d'accueil de ces mineurs en terre marocaine. Ainsi, le gouvernement andalou serait prêt à financer un grand centre d'accueil pour ces mineurs dans la ville de Nador. Ce qui permettrait, selon le maire de la ville occupée de Melillia de garantir au mineur un lieu d'accueil réunissant les mêmes conditions que celles offertes par les centres où sont internés plus de 4500 mineurs actuellement en Espagne.
Si du côté espagnol, la société civile et les partis de l'opposition manifestent leur inquiétude face au risque de violation des droits des mineurs, au Maroc le problème qui se pose reste celui des infrastructures nécessaires à sa mise en application.
L'absence de centres d'accueil et d'une logistique administrative et judiciaire capable de faire face à un rapatriement massif de ces jeunes, rend difficile, voire impossible, l'application de ce mémorandum dans un respect total de leurs droits fondamentaux.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.