L'envolée des cours au début de la semaine démontre la solidité de la place casablancaise. Les analystes misent sur une hausse continue. La correction s'est vite estompée et le marché a repris la voie de la croissance, en enregistrant cette semaine une progression de 2%. Pour les analystes d'Attijari Intermédiation, tous les éléments d'une hausse continue se trouvent être réunis : longue liste d'introduction en Bourse prévue d'ici la fin de l'année, et surtout un excédent de liquidités qui incite les investisseurs à multiplier leurs interventions. L'évolution du marché durant la semaine dernière est à placer dans ce contexte. Sur les séances allant du 14 au 17 novembre 2006, les plus fortes hausses ont été à l'actif des titres Zellidja (+25, 2%) à 701 dirhams au cours de clôture vendredi dernier. Suivent ensuite Addoha, LGMC, CIMAR. Le titre Addoha a dominé le marché avec un volume de transaction de 1,1 milliard sur un total de 3,2 milliards de dirhams. En effet, le marché a été porté par la valeur Addoha qui a réagi positivement à l'annonce officielle de la signature d'une convention d'investissement avec l'Etat marocain portant sur trois projets d'investissements d'un montant global de 11 milliards de DH étalés sur cinq ans. La valeur “signe“ la seconde meilleure performance hebdomadaire (+10,8% à 2231DH pour un volume hebdomadaire de 1178 MDH). Cette reprise du marché a été accompagnée par un volume important. Les échanges quotidiens se sont élevés à une moyenne de 642 MDH largement au-dessus de la moyenne 2006 établie à 420 MDH. La meilleure performance de la semaine est attribuée à la valeur Zellidja. Celle-ci profite de la revalorisation de sa filiale Fenié Brossette, suite à son introduction en Bourse prévue le 4 décembre 2006. Actuellement, notent les analystes d'Attijari Intermédiation, la Bourse de Casablanca démontre une forte résistance à toute correction sévère. Les indicateurs fondamentaux qui soutiennent cette tendance haussière (forte liquidité, taux d'intérêts à des niveaux historiquement bas), une bulle spéculative qui porte les niveaux des seuils supérieurs à leur réalité économique. Dans cette optique, le marché ne montre pas des signes de correction brutale, du moins, à court terme. En effet, la taille des introductions programmées d'ici la fin de l'année 2006 ne saurait résorber les excédents de liquidités actuels. Le mois de décembre donne généralement lieu, estime Attijari intermédiation, à des opérations de revalorisation du portefeuille favorisées par des niveaux de cours élevés. Du reste, il est à noter que malgré le nombre particulièrement élevé d'entreprises en attente d'introduction en Bourse, le marché reste dynamique. Une tendance qui se confirme notamment au début de la semaine, avec Addoha toujours “tracteur“ du marché, réalisant plus des deux tiers des transactions. Ce qui est loin d'être le cas d'autres valeurs introduites récemment comme Colorado, en chute de 6% lors de la reprise lundi.