Avec un PNB en hausse de plus de 20% des dépôts en progression de près de 29%, le Crédit Agricole dépasse ses objectifs du cap 2008. Quatrième banque en termes de parts de marché, troisième en nombre d'agences, de Crédit Agricole marocain, (CAM) poursuit sa relance. En 2006, la banque publique a réalisé un PNB en hausse de 20,4%. Le produit net bancaire de CAM s'élève en effet à 1,67 milliard DH à la date du 31 décembre 2006. Son résultat brut d'exploitation se chiffre à 826 millions DH, soit une progression de 33,2%. Avec un important portefeuille clientèle, CAM a totalisé 34,3 milliards DH de dépôts, en hausse de 28,8% par rapport à l'exercice 2005. Son encours de crédits à la clientèle a atteint 29,1 milliards DH en progression de 8,9%. La banque a su tirer profit d'une conjoncture très favorable au secteur. En effet depuis le premier trimestre 2006, le secteur bancaire marocain enregistre un progrès notable à tous les niveaux. En effet, le total bilan de l'ensemble du secteur s'est hissé, au milieu de l'année dernière «de 18% contre une progression moyenne de 7% durant les cinq dernières années. Néanmoins et pour se démarquer du secteur, Crédit Agricole a lancé une dynamique de développement mise en oeuvre l'année dernière et qui consiste en le lancement de nouveaux produits, d'un plan d'action social, d'une nouvelle culture d'entreprise et d'un Fonds d'oeuvres sociales. De même, le réseau du CAM a été étoffé par l'ouverture d'une trentaine de nouvelles représentations ce qui le porte à 345 antennes. Par ailleurs, la banque estime avoir dépassé largement les objectifs fixés dans le cadre de son Plan d'entreprise, cap 2008. Il n'en reste pas moins que les performances de CAM demeurent tributaires de facteurs exogènes. Il en est ainsi des répercussions des aléas climatiques, du surendettement, des cycles irréguliers de production, de l'instabilité des cours des matières premières, … Des «spécificités» qui requièrent «un traitement financier particulier et une flexibilité en matière d'application des règles financières», précise-t-on auprès de son Conseil de surveillance. Ainsi, en 2006, Crédit Agricole a réorganisé la Fondation du Crédit Agricole pour le micro crédit, devenue Fondation ARDI et a mis en place de nouvelles structures dédiées aux différentes catégories d'agriculteurs et de porteurs de projets en milieu rural. Pour ce qui est du financement de l'agriculture, CAM prévoit la mise en place d'une approche qui prend en compte les orientations stratégiques gouvernementales par région. CAM projette, en ce sens, le lancement de Sociétés de financement régionales (SFR), à mi-chemin entre banque et micro-crédit, ouvertes aux agriculteurs n'ayant pas accès actuellement au financement.