La France a réitéré son soutien à la proposition d'autonomie au Sahara, à l'occasion de la visite à Paris de l'envoyé personnel du SG des Nations unies en tournée européenne pour préparer les négociations entre le Maroc et le Polisario. Après Madrid, c'est au tour de Paris de renouveler son soutien à l'Initiative marocaine pour la négociation d'un statut d'autonomie au Sahara. Cette position a été réitérée par les autorités françaises à l'occasion de la visite mercredi de l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies, Peter Van Walsum, en tournée en Europe pour informer sur les modalités des négociations qui seront engagées entre le Royaume du Maroc et le Polisario, sous l'égide des Nations unies. Selon des sources bien informées, un premier contact sera établi entre les parties au conflit en début juin à Genève, comme étape préliminaire aux négociations prévues le 16 juin à New York. La tournée de M. Walsum, qui s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la résolution 1754 adoptée par le Conseil de sécurité à l'unanimité de ses membres, est destinée à préparer le terrain à ces négociations. Pour cette tournée, l'envoyé personnel de Ban-Ki moon a réservé la primeur à l'Espagne et à la France, vu leurs efforts pour aider les parties au conflit à trouver une «solution politique mutuellement acceptable,dans le cadre des Nations unies». «Notre position n'a pas varié. Nous appuyons tous les efforts en vue d'une solution politique mutuellement acceptable par les parties, dans le cadre des Nations unies», a souligné le porte-parole adjoint du Quai d'Orsay, Denis Simonneau, précisant qu'à ce titre que «nous avons salué le plan d'autonomie marocain, dont nous avons estimé qu'il pouvait constituer un élément constructif de nature à relancer les négociations». Tout comme la France, qui avait qualifié l'offre marocaine d'«extrêmement positive et constructive», de même l'Espagne avait exprimé son soutien à cette proposition en estimant qu'elle «pourrait constituer une base de discussion» entre les parties au conflit. Avec les Etats-Unis, ces deux grands pays, qui ont participé à la rédaction de la résolution 1754, ont tenu à faire mentionner le caractère «sérieux et crédible» des efforts du Royaume pour trouver une issue définitive au contentieux autour du Sahara marocain. A la position favorable à l'offre marocaine exprimée par ces pays influents, s'est conjuguée celle des responsables onusiens. Pour s'en rendre compte, il suffit de rappeler la déclaration de l'envoyé personnel du SG de l'ONU, Peter Van Walsum. «La proposition marocaine a été l'aboutissement d'un effort de longue date et d'un processus de consultations élargi aux niveaux national et international», avait précisé le responsable onusien, lors d'une conférence de presse fin avril au siège de l'ONU à New York. Lors de cette conférence, M. Walsum a souligné que, par contre, la « proposition » du Polisario l'avait «personnellement surpris», car il n'était, «à aucun moment, au courant de son élaboration». En effet, cette pseudo-proposition, élaborée dans la précipitation et sous la dictée du pouvoir algérien, était destinée à « faire de l'ombre » à l'offre marocaine. Mais cette fausse proposition n'a pas été retenue comme telle, puisqu'elle n'apporte, par ailleurs, aucune nouveauté pour faire avancer le dossier du Sahara, d'autant plus qu'elle reprend les «positions déjà connues», avait précisé M. Walsum. Une proposition-bidon, ni plus ni moins. La résolution 1754 du Conseil de sécurité Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité, le 30 avril dernier, une résolution qui appelle à des «négociations de bonne foi sans conditions préalables en tenant compte des derniers développements survenus ces derniers mois, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable». La résolution du Conseil de sécurité a mis en exergue les efforts déployés par le Maroc et y a fait clairement référence puisque les seuls et uniques "derniers développements" ont été le fait du Royaume avec notamment la présentation d'une Initiative pour la négociation d'un statut d'autonomie de la région du Sahara.