Sous le Haut patronage de Son Altesse Royale la Princesse Lalla Salma, Ouarzazate a abrité, les 17, 18,19 et 20 octobre, un congrès international sur la lutte contre le cancer. La Société française de la cancérologie privée et l'Amicale des médecins cancérologues marocains ont organisé, récemment, un congrès international. Selon le Dr. Gérard Auclerc, président de l'association SFCP, le but est, tout d'abord, de rapprocher les visions marocaines et françaises de la cancérologie et de renforcer la collaboration, mais aussi, apporter une information scientifique de qualité et enrichissante. En plus des recommandations, ce congrès a voulu établir une atmosphère permettant à tous les cancérologues de participer à cette spécialité qui s'annonce de plus en plus difficile et fragile dans les années qui viennent aggravées par une pénurie démographique. Le programme du congrès s'est articulé autour de sessions plénières, débats et ateliers pratiques animés par des professeurs et médecins de renommée mondiale. Les grands axes débattus ont traité de différents thèmes, dont les cancers du col de l'utérus et du sein. Le cancer du sein représente une incidence qui augmente avec l'âge. Après 60 ans, cette incidence devient exceptionnelle. L'incidence globale est de 2500 cas de cancer du sein pour 100.000 habitants et par an. Le cancer du col utérin est, lui aussi, parmi les plus fréquents dans les pays en voie de développement. C'est le deuxième cancer chez la femme au Maroc. La radiothérapie exclusive a donné des résultats médiocres en termes du contrôle local et de survie. La chimio-radiothérapie a amélioré ces taux surtout en contrôle local. Selon l'Institut national d'oncologie, le registre de population reste le moyen le plus utilisé dans la collecte des données épidémiologiques. Malheureusement, jusqu'à présent il n'y a que des registres hospitaliers qui ne recensent que les patients qui se présentent chez un médecin. Ceci explique l'insuffisance et la fiabilité des données épidémiologiques. L'Organisation mondiale de la santé estime qu'il y a entre 30.000 et 40.000 nouveaux cas, chaque année au Maroc. Alors que les diffèrent registres hospitaliers des centres oncologiques publics et privés ne recensent que 11.000 à 12.000 nouveaux cas. • DNCR à Ouarzazate L'Houssaine Oulbaz