L'explosion d'une bombe samedi, dans la commune de Bir El Ater, a fait un mort et quatre blessés. La politique de réconciliation nationale, prônée par Abdelaziz Bouteflika, a lamentablement échoué. Une personne a été tuée et quatre autres blessées dans l'explosion d'une bombe, samedi, à Skayesse dans la commune de Bir El Ater, relevant de la wilaya de Tébessa (630 km à l'est d'Alger), rapporte, dimanche, le quotidien arabophone El Khabar. La bombe, enfouie sous terre, a explosé au moment où les cinq personnes se livraient à une partie de chasse, ajoute le journal, précisant que l'explosion s'est produite non loin du gazoduc reliant l'Algérie à l'Italie. Deux personnes avaient péri, en mars dernier, dans la même région lors de l'explosion d'une bombe dans des conditions similaires. Une autre bombe a explosé, samedi, à l'entrée du village d'Ighzer-Abbas, dans la commune de Béni K'sila, relevant de la wilaya de Bejaia (263 km à l'est d'Alger), sans faire de victime. La bombe, actionnée à distance, a explosé au passage d'un véhicule particulier, sans faire de victime, indique la presse locale qui fait état d'une recrudescence d'actes de violence dans la wilaya de Bejaia. Le quotidien Liberté se demande si le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), rebaptisé Al Qaida dans le Maghreb islamique, ne cherche-t-il pas à se redéployer dans cette région afin de faire diversion avant d'aller frapper ailleurs. Un militaire et un garde communal avaient été tués, mercredi dernier, dans le secteur, lors d'une embuscade tendue par un groupe armé. Rappelons que malgré le renforcement du dispositif sécuritaire et les sérieux coups portés à la nébuleuse terroriste, dont les pouvoirs publics algériens prédisent la fin imminente, sa force de nuisance demeure intacte. Plusieurs attentats font dire à beaucoup d'observateurs que la politique de réconciliation nationale prônée par Abdelaziz Bouteflika, a lamentablement échoué, justifiant leurs analyses par le fait que les groupes terroristes continuent de recruter parmi les franges les plus défavorisées de la jeunesse qui, à défaut de prendre le large, prennent le maquis et surtout qu'un grand nombre de repentis ont rejoint les rangs de l'organisation terroriste. Du côté des pouvoirs publics, on insiste sur la nécessité de poursuivre la mise en œuvre de la réconciliation nationale en Algérie tout en minimisant l'ampleur des actes terroristes. «En ciblant des civils, les groupes terroristes ont prouvé une fois de plus qu'ils sont dans l'impasse», a déclaré le ministre de l'Intérieur.