Tarek Ben Salem, un diplomate tunisien propulsé à la tête de l'Union du Maghreb arabe    Droit de grève: Sekkouri toujours en quête d'un accord final avec les syndicats    Maroc-France : Vers le renouveau de la coopération sécuritaire ?    Les Marchés de Gros : Une source cruciale de revenus pour les collectivités territoriales    Chariot annonce une nouvelle découverte de gaz près de Larache    Royal Air Maroc annonce le lancement d'une ligne directe Casablanca-Abuja    Infrastructures sportives : Le grand stade de Marrakech hors d'usage à partir de la fin de la semaine...!    Finale Europa Conférence League 2024/ Olympiacos - Fiorentina ce soir: Horaire et chaînes?    Footballeurs marocains du Monde: El Khannous meilleur '' U23'' du championnat belge !    Enseignement supérieur: La BAD approuve un financement de 120 M€ au Maroc    Mondial 2030 : Le Maroc et l'Espagne unissent leurs efforts pour relever les défis sanitaires    Accidents de la circulation : 29 morts et 2760 blessés en périmètre urbain durant la semaine dernière    Désordre au concert de Sami Yusuf: Les explications de la Fondation Esprit de Fès    Air Arabia inaugure sa nouvelle base aéroportuaire à Rabat avec des vols à l'international    Morocco announces squad for World Cup qualifiers against Zambia and Congo Brazzaville    CAN de football pour amputés : Le Maroc s'incline en finale face au Ghana    Italie : Une candidate maroco-italienne victime de propos racistes en ligne    France : Une ex-mairesse jugée pour un trafic de drogue investi au Maroc    Union Africaine : Le ministre algérien du Commerce ignore la «RASD»    Ceuta : Deux mineurs marocains réussissent un sauvetage héroïque en mer    Royal Air Maroc connects Casablanca and Abuja with new direct flights    Tunisian President appoints new Arab Maghreb Union Secretary General    La ministre Leila Benali qualifie de diffamatoire la supposée photo avec Andrew Forrest    Exposition : «Luminosité», l'art figuratif de Rachid Hanbali s'invite à l'Espace Rivages    Algérie. Le PM slovène victime d'une escroquerie diplomatique.    Financement automobile : quand diversité rime avec expérience client    Marché du travail : la hausse de l'emploi rémunéré ne comble pas la montée du chômage    27e édition du Festival de Fès des musiques sacrées du monde : la quête de l'Esprit Al-Andalus    Xi Jinping appelle à poursuivre la réforme pour stimuler la modernisation lors d'une inspection au Shandong    Le Tchad dévoile son nouveau gouvernement    Souveraineté alimentaire. Le Gabon cherche des fonds    Le Maroc dénonce et condamne fermement le raid israélien contre un camp palestinien près de Rafah    Météo: les prévisions du mardi 28 mai    La relation entre le Maroc et le Sénégal occupe une « place à part » dans la politique étrangère du Royaume, sous la conduite clairvoyante de SM le Roi    La ministre des AE du Sénégal loue l'engagement de SM le Roi pour la paix et le développement en Afrique    Temps chaud de mardi à jeudi dans plusieurs provinces du Royaume    Condamnations internationales suite à l'offensive meurtrière de l'armée israélienne à Rafah    Saudi Pro League: La dernière chance de Ronaldo pour battre le record d'Hamdallah    Éliminatoires CdM 2026: la liste probable de Walid Regragui    Festival de Fès : Sami Yusuf regrette le sort des personnes privées d'accès à son concert    Maroc : Les hôpitaux publics en grève à partir du 28 mai 2024    Football : Hakim Ziyech sacré champion de Turquie avec le Galatasaray    Le journaliste Abdessadaq Benissa n'est plus    Festival de Cannes 2024 : Asmae El Moudir exprime son soutien à la Palestine    Remise des prix des tournois de la première édition de Morocco Gaming Expo 2024    Morocco : 4.5 magnitude earthquake hits Driouch province    Comores présidentielle. Assoumani rempile    Business du gaming : une convention pour donner un coup de boost à une industrie naissante    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les socialistes se ramassent à la pelle
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 10 - 06 - 2009

Les socialistes français sont entrés dans une période d'auto-flagellation intense avec un seul mot d'ordre à l'urgence absolue: la refondation.
Le choc fut rude et la bérézina presque totale. Le bateau socialiste, conduit par le capitaine Martine Aubry, semble couler avant même d'avoir quitter le port. Au-delà de l'ampleur de la défaite qui fait perdre aux socialistes de nombreux sièges au Parlement européen, le PS dut avaler une couleuvre à double arêtes tranchantes: celle de se faire laminer par un parti du gouvernement, l'UMP, dont les dirigeants portent l'entière responsabilité de la morosité sociale et économique ambiante et celle de se faire rattraper par des Verts (Europe et écologie), un ramassis de personnalités originales et folkloriques habituées à évoluer aux marges et à jouer les forces d'appoint.
L'état convalescent du PS au sortir d'un fiévreux congrès de Reims et du choix plus qu'hésitant d'une première secrétaire contestée, avait besoin de tout sauf de cette thérapie de choc qui lui casse le moral et le renvoie à ses démons. Ce scrutin européen et ses résultats catastrophiques pour le PS a eu l'effet d'un cutter aiguisé sur une blessure encore ouverte.
Les socialistes français sont entrés dans une période d'auto-flagellation intense avec un seul mot d'ordre à l'urgence absolue: la refondation. Les incantations des uns et les rêves éveillés des autres font le même constat : l'actuel leadership des socialistes n'est apte ni à mener vers des victoires ni à formuler un projet alternatif à la droite triomphante qu'incarne Nicolas Sarkozy. Toutes les critiques ont donc convergé vers une seule personne : Martine Aubry. Son choix comme numéro un de la rue de Solferino à l'issue de douloureuses tractations entre des baronnies qui cherchaient plus à se neutraliser qu'à additionner leurs forces, donnait l'impression de suffire à positionner le PS comme un efficace parti d'opposition. Or, Martine Aubry n'a pas trouvé les ressorts nécessaires pour séduire, convaincre et entraîner.
Martine Aubry, une belle mécanique intellectuelle assombrie par une coupe de cheveux d'une sévère proviseur de lycée, sur un look vestimentaire de provinciale excessivement sage, n'avait naturellement pas le charisme naturel d'un chef d'orchestre. Son évolution à la tête du PS donnait au parti cette désespérante impression de vivre une parenthèse transitoire qui se fermera bientôt, dès que, par miracle, le leader naturel qui portera les rêves socialistes aura été trouvé et identifié.
Mais il n'y avait pas qu'un déficit de style qui plombait la gouvernance de Martine Aubry. Les handicaps de look et d'apparence auraient été facilement dépassés. La fille de Jacques Delors, la dame des 35 heures, était assaillie par d'autres contradictions parmi lesquelles se trouvait son incapacité manifeste à opérer une vraie synthèse qui fédère l'ensemble des sensibilités socialistes.
Cet échec avait abouti à un résultat désastreux, celui de créer des oppositions internes qui augmentent les tensions et les contradictions. Deux erreurs visibles, entre autres, expliquent la défaite dans ces européennes : la politique des parachutages artificiels ordonnée depuis Paris a eu le don de démobiliser les troupes et de désarçonner la base et le bras de fer public que Martine Aubry et Ségolène Royal se sont livrées pendant cette campagne.
Pendant longtemps, les socialistes ont oublié de livrer bataille à l'adversaire et se sont contentés de se neutraliser. Le conseil national du PS de mardi soir, tenu à huis clos, dans un hôtel parisien, a été l'occasion de la grande explication entre ses dirigeants. Tous ont eu plus au moins l'occasion de livrer leur analyse de cette échec, sauf Ségolène Royal qui s'est murée dans un silence stratégique. Son entourage ne prévoit de déclarations publiques de sa part que le 15 juin prochain à l'occasion d'une université populaire participative. Ségolène Royal a eu raison de freiner son ardeur.
Une réaction à chaud aurait l'inconvénient de l'obliger à se prononcer sur des questions aussi épineuses que le leadership contesté de Martine Aubry ou de s'expliquer sur sa stratégie de s'allier avec le patron du MoDem François Bayrou qui vient de connaître un des échecs dont il aura du mal à se remettre.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.