Le PAM a affirmé qu'il a chargé sa Commission politique de se pencher sur les réformes politiques et institutionnelles. Il est question pour ce parti de doter le pays d'une nouvelle génération de réformes visant la consolidation de l'édifice démocratique. Le Parti Authenticité et Modernité (PAM) brandit la carte des réformes politiques. Le parti dirigé par Mohamed Cheikh Biadillah a décidé de charger sa Commission politique de se pencher sur les réformes politiques et institutionnelles, notamment celles relatives au Code électoral et la loi sur les partis politiques. C'est ce qu'indique, dimanche 23 mai, un communiqué du bureau national du PAM. Cette décision intervient, selon la même source, «conformément aux principes du parti qui insistent sur la nécessité de doter le pays d'une nouvelle génération de réformes institutionnelles visant la consolidation de l'édifice démocratique, la mise à niveau des partis et la moralisation de la vie politique». «Le timing qui explique la démarche du PAM a été clairement défini dans le communiqué. Il y a eu un engagement de la part du gouvernement d'entamer des réformes politiques et institutionnelles. Toutefois, nous avons constaté que rien n'a été fait. Il n'y a pas eu de travail sérieux de la part du gouvernement», affirme Salah El Ouadie, porte-parole du Parti Authenticité et Modernité (PAM), dans une déclaration à ALM. «C'est ainsi que nous avons décidé de prendre nous même l'initiative en relançant ce grand chantier institutionnel à un niveau de plus en plus élargi. Il est temps d'aller de l'avant dans ces réformes pour garantir la consécration de la pratique démocratique», ajoute-t-il. Le communiqué du bureau national du PAM souligne que les groupes du parti aux deux Chambres du Parlement avaient noté, lors des débats ayant suivi la présentation par le Premier ministre du bilan de l'action gouvernementale à mi-mandat de l'actuelle législature, «la lenteur du gouvernement à ouvrir ce grand chantier institutionnel contenu dans la déclaration gouvernementale, et sur la base de laquelle il a recueilli la confiance du Parlement». «Nous n'avons enregistré aucune volonté ni initiative de franchir l'étape des réformes institutionnelles de la part du gouvernement. Cette question, qui est fortement présente dans votre programme électoral et qui figure parmi les principes du parti de l'Istiqlal, fait défaut dans le programme ainsi que dans le bilan de l'action gouvernementale. C'est ainsi donc que les grandes recommandations de l'Instance équité et réconciliation (IER) sont restées lettre morte», avait souligné, jeudi 20 mai, Ahmed Touhami, président du groupe parlementaire du PAM à la Chambre des représentants en réaction au bilan présenté par le Premier ministre. En effet, le Premier ministre Abbas El Fassi avait précisé, lundi 17 mai, sous la coupole du Parlement que «le gouvernement entamera, le moment opportun, les consultations avec les acteurs politiques pour élaborer des réformes politiques constructives visant la rationalisation du paysage politique et de la vie partisane, la moralisation des opérations électorales et l'évaluation et la régulation de leurs normes». «Le moment opportun n'est-il pas encore venu, après deux ans et demi du mandat du gouvernement?», s'est interrogé Hakim Ben Chammach, président du groupe parlementaire du PAM à la Chambre des conseillers, vendredi 2 mai, à la Chambre des conseillers. Et d'ajouter que «le gouvernement devait mettre à la tête de ses priorités la mise en place de mécanismes de concertation élargie et solide à propos des dysfonctionnements techniques et politiques qui marquent l'opération électorale au Maroc». Dans le communiqué publié dimanche dernier, le Parti Authenticité et Modernité souligne, que dans le cadre d'une approche participative, «le bureau national poursuivra ses rencontres avec les partis engagés dans le projet démocratique moderniste pour parvenir à une vision commune sur la question des réformes politiques et institutionnelles».