Le RNI qui a opté pour une organisation décentralisée pour promouvoir la démocratie interne des partis se veut un réceptacle pour les différentes actions de développement local. Le Rassemblement national des indépendants (RNI) a tenu, samedi dernier à Oujda, sa cinquième université régionale. Une rencontre qui s'inscrit dans le cadre de la nouvelle stratégie du parti visant à encadrer et à former ses militants dans le domaine de la gestion de la chose locale. Placée sous le thème: «La régionalisation, pierre angulaire de l'édification maghrébine», cette rencontre s'est inscrite dans le cadre d'une nouvelle vision pour clarifier les fondements d'une véritable démocratie interne qui repose sur la contribution de toutes les potentialités du parti à cette restructuration. La rencontre de l'Oriental s'est voulue aussi une opportunité pour souder les rangs du parti de la colombe autour de principes partagés vu les problèmes organisationnels qui ont failli porter un coup dur au parti. C'était aussi pour faire adhérer l'ensemble des partisans au grand projet de régionalisation avancée dans lequel le pays s'est engagé. Intervenant lors de la séance plénière, Salaheddine Mezouar, président du RNI, a précisé que le citoyen doit être conscient de l'importance de son apport dans le processus de développement et de transformation que connaît sa société. «Le concept que nous développons de citoyen entrepreneur clarifie au mieux cette approche pour réaliser l'équilibre convoité entre le rôle de l'Etat et l'apport du citoyen. L'individu doit s'impliquer dans les choix qu'opère son pays, sentir que l'Etat lui fait confiance et être surtout convaincu qu'il est important et qu'il a un rôle à jouer». Et d'ajouter «On ne peut réussir la régionalisation sans l'engagement total de tout un chacun dans le développement de son territoire». Le président du RNI a, par ailleurs, expliqué qu'un parti qui se respecte ne peut continuer à fonctionner à partir de la direction centrale qui se trouve à Rabat. «Il faut donner plus d'autonomie aux militants des régions car les structures régionales sont plus proches des besoins du citoyen. D'autant plus qu'il faut donner un véritable contenu pratique et pragmatique à nos programmes et à nos engagements», a-t-il souligné. À cinq kilomètres de la frontière algérienne (lieu où le RNI a tenu cette rencontre), Mezouar a convié le pouvoir algérien à plus de clairvoyance : «Nos frères algériens sont dans une logique d'handicap pour ce qui est de l'intégration de la dynamique régionale au développement dans sa globalité. C'est une responsabilité historique qu'ils doivent assumer et solutionner. Quant à nous, on continuera à croire que l'édification maghrébine est une nécessité stratégique. On continuera aussi à nous adresser à toutes les forces vives de ce pays pour leur expliquer qu'il y a un impact attendu pour le citoyen. Le Maghreb est la seule entité régionale qui n'a pas pu avancer au niveau de son intégration économique, culturelle et sociale. C'est handicapant à court et à moyen terme, d'où la nécessité de travailler en commun accord». Signalons, par ailleurs, que les travaux de cette université sont articulés autour de quatre axes : A : Régionalisation et édification maghrébine animé par le professeur Abdelhak Janati Idrissi ; B : Concept de l'économie libérale : approche théorique, animé par le professeur Abdelkader Oudri; C : RME et leur engagement dans les grands programmes structurants nationaux , animé par le professeur Abderrahim Atri et enfin : Jeunes et participation politique animé par le professeur Lahbibe Anfade