Le ministre a annoncé que le gouvernement a manifesté sa volonté de débattre de l'ensemble des amendements proposés par les conseillers en admettant ceux qui sont jugés «acceptables». Le projet de loi des Finances 2012, qui a déjà fait l'objet d'une première lecture et de nombreux amendements, sera approuvé, au plus tard, la fin de cette semaine, a récemment affirmé le ministre de l'économie et des finances, Nizar Baraka. En effet, le projet de loi de Finances est actuellement entre les mains des députés de la 2ème Chambre qui doivent voter l'ensemble du projet de loi demain vendredi. Selon Mohamed Ansari, chef du groupe parlementaire du PI à la deuxième Chambre, le projet de loi de Finances devra ensuite être renvoyé à la Chambre des représentant qui tranchera pour son adoption dans un délai de 10 jours et ce conformément à loi organique des Finances. Cette dernière fixe un délai de 70 jours pour l'adoption du projet de loi de Finances à partir de sa présentation au Parlement. Ainsi il est question de 30 jours pour son examen et le vote à la première Chambre, 30 autres jours pour sa lecture à la deuxième Chambre et 10 jours pour une deuxième lecture au sein de la Chambre des représentants. Notons que le projet de loi de Finances a pu passer le cap de la commission des finances de la Chambre des conseillers non sans difficulté. Ceci, dans la mesure où l'opposition est majoritaire à la Chambre des conseillers où quelque 6 amendements ont été votés. Parmi ces amendements, on cite, entre autre, l'augmentation du montant des exonérations des ventes immobilières de 100.000 à 140.000 DH, ou encore l'extension de l'application de 10% sur les opérations d'importation des veaux destinés à l'engraissement jusqu'en décembre 2012, au lieu de janvier 2012. Une autre proposition concerne le fait que les associations des microcrédits bénéficieront de l'extension des exonérations de la TVA sur toutes les opérations qu'elles effectuent jusqu'au 31 décembre 2012. S'agissant de ces amendements, le ministre a, en effet, confirmé à la presse que la réunion plénière des députés, prévue pour jeudi et vendredi prochains, sera sanctionnée par un «consensus nécessaire» sur certains amendements pour l'adoption de ladite loi, qui avait fait l'objet d'une deuxième lecture par les membres de la Chambre des représentants. Le ministre a annoncé que le gouvernement a manifesté sa volonté de débattre de l'ensemble des amendements proposés par les conseillers en admettant ceux qui sont jugés «acceptables». Evoquant les effets de ce retard, le ministre a expliqué que l'ensemble des ministères ont assuré «sans problèmes» leurs dépenses de fonctionnement et d'investissement, tout en soulignant que l'ensemble des départements disposent du budget nécessaire à leur fonctionnement normal. Il a, en revanche, signalé les effets que peut avoir ce retard sur le monde des affaires sur fond des craintes et des inquiétudes des opérateurs économiques dues notamment au manque de visibilité sur les perspectives et le sort des réformes proposées.