Abdelilah Benkirane paraîtra de nouveau devant la Chambre des représentants. Après son passage hier devant la Chambre des conseillers, le chef de gouvernement sera l'hôte de la première Chambre lundi prochain dans le cadre de la séance de questionnements mensuelle. Pourtant, des doutes avaient plané sur la tenue de cette séance ces derniers jours en raison des divergences entre les groupes parlementaires de la majorité et ceux de l'opposition sur le partage du temps de parole entre les partis politiques et le chef de gouvernement. Mais les groupes parlementaires ont pu trouver un terrain d'entente. «Il a été décidé de tenir la séance de questionnement sur la politique générale lundi prochain. Nous avons convenu d'accorder 40 minutes aux groupes parlementaires de la majorité. Les partis de l'opposition bénéficieront de la même durée au même titre que le chef de gouvernement», affirme Mohamed Moubdie, président du groupe parlementaire du Mouvement populaire à la Chambre des représentants. Même si les parlementaires ont pu trouver un arrangement pour la tenue de la séance mensuelle, les divergences entre l'opposition et la majorité n'ont toujours pas été dépassées. «Les groupes parlementaires se sont mis d'accord sur la tenue de cette séance en attendant de trouver une solution définitive aux problèmes liés au partage du temps de parole entre les différentes parties. L'une des solutions envisagées actuellement porte notamment sur l'amendement du règlement intérieur de la première Chambre», explique Mohamed Yatim, député PJD et premier vice-président de la Chambre des représentants. Il faut préciser que les règlements intérieurs dans les deux Chambres parlementaires ne prévoient pas des dispositions claires concernant les séances mensuelles, notamment en ce qui concerne le partage du temps de parole. C'est pour cette raison que les divergences entre l'opposition et la majorité refont surface à l'occasion de chaque séance de questionnements. Si les premiers passages de Benkirane devant les Représentants ont eu lieu sans grands soucis concernant le partage du temps de parole, cette fois-ci la donne avait changé. Les partis de l'opposition avaient demandé de bénéficier de la moitié de la durée de la séance et que l'autre moitié soit partagée entre le chef de gouvernement et les partis de la majorité. Ces derniers ont bien évidemment rejeté cette proposition. Pour sa part, le chef de gouvernement a demandé l'arbitrage du Conseil constitutionnel. Le verdict du conseil sera probablement rendu à la prochaine rentrée parlementaire.