L'ambassade du Maroc à Moscou dément l'authenticité d'un communiqué sur la communauté estudiantine de Saratov    Taptap Send Maroc Lance les Transferts Bancaires Directs    Marrakech.. La Ville Rouge Classée Septième au Monde dans le Top 10 des Meilleures Villes    Imane Feriani Présente « Le Corps Poétique » : Une Exposition Individuelle    Ligue Europa : L'Atalanta Bergame surclasse le Bayer Leverkusen et remporte son premier titre européen    Forum mondial de l'eau: Le Maroc déterminé à renforcer sa résilience climatique    La Chine joue un rôle majeur dans la transition énergétique mondiale    Côte d'Ivoire. Les startups, un écosystème en plein boom    Rapport sur la situation socioéconomique des réfugiés au Maroc    Sahara : Le Sénégal du président Diomaye Faye réaffirme son soutien au Maroc    Mort de Raïs. Un coup stratégique irréparable pour les mollahs    Bourita s'entretient avec l'administratrice de l'USAID    Le Maroc à Kigali pour la Basketball Africa League    Les forêts couvrent 30% de la superficie du Rwanda    Météo: les prévisions du jeudi 23 mai    Déstabilisé, le Polisario change les chefs de ces régions militaires    Tenue au Caire du 15è Conseil des ministres arabes des Finances sous la présidence du Maroc    Mohamed Abdeljalil participe au forum international des transports à Leipzig    CDG Capital : Fitch confirme la note Excellent (MaR) avec perspective stable    Maroc-Sénégal: Examen des moyens de renforcer les relations bilatérales    Mauritanie. Sept candidats à la présidentielle    Togo. Le gouvernement démisionne    Surf : Coup d'envoi de la 3e édition du Morocco Mall Junior Pro Casablanca    La chorale de Rabat ouvre ses portes aux amateurs de la musique    Coupe du Trône. Basketball: Rabat accueille les finales féminine et masculine    Rétro-Verso : 16 mai 2003 ou l'histoire d'un trauma collectif devenu tournant politique décisif    Le Maroc participe au "Dialogue de Doha" sur la mobilité de la main-d'œuvre    M. Hilale devant le Conseil de sécurité: la protection des civils passe par la prévention des conflits et le règlement pacifique des différends    SM le Roi adresse un message au Serviteur des Lieux Saints de l'Islam suite au malaise qu'il a subi    CAF-Championnat scolaire de foot U15 - Tanzanie 2024 : Les Marocaines demi-finalistes    Le renforcement de la coopération culturelle au centre d'une séance de travail à Paris entre M. Bensaid et son homologue française    Une cérémonie aux couleurs marocaines à l'ouverture de la semaine africaine de l'UNESCO    Tanger.. L'effondrement d'un immeuble en construction déclenche une grande alerte    L'ambassadeur britannique à Rabat opposé à une reconnaissance de la marocanité du Sahara?    AS Monaco: Eliesse Ben Seghir autorisé à disputer les Jeux olympiques 2024    Question du Sahara: la Suisse soutient une solution politique "juste, durable et mutuellement acceptable"    Le Maroc réélu à la vice-présidence du Comité exécutif du Centre Nord-Sud relevant du Conseil de l'Europe    Maroc : Le ministre de la Justice déclare illégales les vérifications de mariage dans les hôtels    Historia del té en Marruecos: Una tradición antigua y un arte social distintivo    Marrakech : 6e édition des Trophées Marocains du Monde    Accord de Shadi Riad avec Crystal Palace    Les températures attendues ce mercredi 22 mai 2024    Banque mondiale : une délégation en visite au CHU Hassan II de Fès    Lutte contre l'analphabétisme : le ministère de l'Agriculture s'allie à l'ANLCA    Fès : SAR la Princesse Lalla Hasnaa préside le Conseil d'administration de la Fondation Mohammed VI pour la protection de l'environnement    Le DG de la Police brésilienne salue la coopération sécuritaire avec le Maroc    Institutions et instances: Pavillon commun, bilan fructueux au SIEL 2024    La 6è édition de l'événement « Trophées Marocains du Monde », du 23 au 26 mai à Marrakech    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



France: abstention massive et retour en grâce de la droite
Publié dans Barlamane le 27 - 06 - 2021

Une abstention massive était enregistrée dimanche au deuxième tour des élections régionales et départementales en France, à un niveau quasi-identique à celui, il y a une semaine, du premier tour qui s'était soldé par une claque pour la majorité d'Emmanuel Macron et l'extrême droite à dix mois de la présidentielle.
La participation au second tour s'établissait à 27,89% à 17H00 (15H00 GMT), soit un point de plus qu'au premier tour (26,72%) et en chute libre par rapport aux régionales de décembre 2015 (50,54%) et aux départementales de mars 2015 (41,92%), selon les chiffres du ministère de l'Intérieur.
Le 20 juin, les deux tiers (66,72%) des quelque 48 millions d'électeurs ne s'étaient pas exprimés, un record pour des élections depuis le début de la Ve République, en 1958.
Désamour de la politique ? Week-end estival à l'heure où la France se déconfine ? Message envoyé pour faire changer les institutions ? Les raisons de cette abstention sont diverses.
«C'est un peu tout ça à la fois. On voit se parachever une déconnexion entre les électeurs et la classe politique. Et le contexte sanitaire a fait qu'il y a eu peu d'évènements en extérieur, ça a compliqué la communication vis-à-vis de certains publics», selon Jessica Sainty, maîtresse de conférences en sciences politiques à l'université d'Avignon (Sud).
«Je viens voter, mais ça ne sert à rien», résume à Strasbourg (est) Hugues Hubert, 66 ans, un retraité du secteur du transport, maillot de foot sur les épaules, et dont aucun des trois enfants ne se déplacera. «Voter pour la présidentielle, d'accord, mais pour les départementales, on ne sait rien. Que vont faire les candidats ? Aucune idée».
Lot d'incertitudes
Au-delà de la question de la participation, le scrutin de dimanche comporte son lot d'incertitudes sur le résultat dans plusieurs régions et l'analyse qui pourra en être tirée en vue de la présidentielle de 2022.
Il y a une semaine, l'extrême droite (Rassemblement National, RN) de Marine Le Pen n'est arrivée en tête que dans une seule région, celle de Provence-Alpes Côte d'Azur (Paca, sud-est), un résultat décevant par rapport aux sondages.
En Paca, son candidat Thierry Mariani livre un combat à l'issue incertaine à son rival de droite Renaud Muselier qui devrait bénéficier du retrait de la liste de gauche.
S'il s'agit de la seule région où le RN est en position de gagner, une victoire n'en serait pas moins historique puisque l'extrême droite n'a jamais gouverné aucune région.
«L'hypothèse d'une victoire de Mariani, même si elle est loin d'être probable, montrerait que le RN peut triompher à peu près seul de la coalition de tous les autres et qu'il peut accéder à un exécutif puissant d'une région moderne et ouverte vers le monde», note Jérôme Sainte-Marie, le président de l'institut de sondage PollingVox.
Du côté de la majorité présidentielle (La République en marche, LREM), la journée sera maussade car le parti d'Emmanuel Macron ne peut même pas espérer gagner dans une seule des 13 régions.
«La République en Marche manque d'implantation locale, mais en 2017 cela ne l'a pas empêchée de gagner la présidentielle et les législatives», rappelle Jessica Sainty.
Alors qui sera le vainqueur de ces régionales ?
Probablement les partis «traditionnels», qui avaient un peu disparu du paysage médiatique ces dernières années, l'élection surprise du centriste Emmanuel Macron à la présidence en 2017 ayant grignoté tant l'électorat de droite que de gauche.
La droite est en bonne position pour conserver les six régions qu'elle gouverne déjà. En face, des alliances entre écologistes, socialistes et Insoumis (extrême gauche) devraient permettre à la gauche de remporter plusieurs régions.
En Ile-de-France, la région de Paris, où la présidente sortante, Valérie Pécresse, de la droite traditionnelle, arrivée en tête le 20 juin, fait face ce dimanche à une alliance écologistes, socialistes et extrême-gauche. Le RN et LREM sont également présents mais étaient arrivés loin derrière.
Ce retour en force du clivage gauche/droite doit toutefois être analysé avec prudence et rien ne dit que le duel Macron/Le Pen pour la présidentielle que prédisent tous les sondeurs sera remis en cause.
«Les partis traditionnels bénéficient du grand maillage territorial qu'ils ont maintenu. Le clivage gauche/droite persiste au niveau des institutions locales mais n'a pas de traduction pour l'instant au niveau national», précise Jérôme Sainte-Marie.
D'autant que gauche et droite n'ont pas de chef de file incontestable et que ceux qui ambitionnent de concourir pour 2022 sont nombreux.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.