Législatives, régionales et communales : quelque 18 millions de Marocains sont appelés aux urnes le 8 septembre pour trois scrutins qui décideront de la future coalition. Manuel Valls, l'ancien premier ministre français, y voit un rendez-vous un rendez-vous «une importance significative pour l'Europe et l'Afrique». L'ancien Premier ministre Manuel Valls estime, dans une tribune au Journal du dimanche (JDD, Lagardère News), que les élections du 8 septembre au Maroc «auront une importance significative pour l'Europe et l'Afrique». Le dirigeant franco-espagnol, qui salue «la fin de la brouille» entre Rabat et Madrid, vante les progrès politiques et diplomatiques du Maroc. «Au Maroc, le 8 septembre, se tiendront le même jour – et c'est une première dans l'histoire du pays – des élections législatives, municipales et régionales. L'enjeu est de taille car les islamistes du PJD (Parti de la Justice est du Développement), qui ont dirigé deux coalitions gouvernementales depuis 10 ans, peuvent perdre les élections législatives. Le Maroc pourrait donc écrire une nouvelle page de son histoire politique post-printemps arabes» préfigure Manuel Valls. Pour la première fois, quelque 18 millions de Marocains, dont 46 % de femmes, sont appelés à voter le même jour pour élire les 395 députés de la Chambre des représentants et les plus de 31 000 élus communaux et régionaux. M. Valls mentionne dans la foulée que ce scrutin «est très suivi par les voisins du Maroc, notamment la France et l'Espagne.» Même constat partagé dans un article publié par le JDD qui estime que «le rejet du PJD est dû à la faiblesse de son bilan», indiquant que «la désaffection à l'égard du PJD pourrait profiter au Rassemblement national des indépendants (RNI), dirigé par Aziz Akhannouch, également en lice, selon les prévisions des médias locaux». Le JDD estime que le PJD n'a pas profité de la nouvelle Constitution accordant de larges prérogatives au Parlement et au gouvernement, pointant l'échec de ses décisions et de ses orientations majeures dans des secteurs clés. Une nouvelle loi électorale, adoptée en mars, a modifié le mode de calcul du quota d'élus qui se fera dorénavant sur la base du nombre des électeurs inscrits et non des votants, une loi à laquelle le PJD s'est opposé. Des formations politiques ont mené leur campagne dans des meetings au nombre de participants limités, diffusés sur les réseaux, mais les médias ont dénoncé des dépassements émanant principalement de candidats du PJD. «Nous aurions tout à gagner que le gouvernement du Maroc soit dirigé par un stratège, un entrepreneur moderne, avec une véritable vision économique, capable de relever les défis au Maroc» note Manuel Valls, très élogieux à l'égard de M. Akhannouch, «dont le parti est très actif sur les réseaux sociaux».