L'administration pénitentiaire au Maroc a démenti vendredi priver du droit de lire et d'écrire des détenus, en réponse à un communiqué de l'ONG Amnesty International. «À son habitude, Amnesty International a publié un communiqué rempli de calomnies à propos d'un groupe de détenus», a indiqué la Direction générale de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion (DGAPR) dans un communiqué. Ces prisonniers ont «accès aux livres, revues et journaux apportés par leurs proches, en plus des livres, revues, stylos et papiers mis à leur disposition par les institutions (pénitentiaires)», assure la DGAPR. Nos sources sont encore plus catégoriques, affirmant que la situation des prisons aussi bien que celle des détenus est conforme aux règlements en vigueur. «Amnesty ne recule devant aucun moyen pour exploiter des suppositions infondées. Les détenus en question sont comme les autres citoyens, sujets de droits, notamment le droit à s'exprimer librement. Il faut se pencher plus sur le fond du problème : des récits non vérifiés mis en circulation, reproduits et commentés malignement pour amoindrir la valeur morale du régime pénal marocain, sans aucune donnée concrète ou même plausible.» Et de continuer : étrangement, «ce sont les mêmes noms qui reviennent toujours, Soulaiman Raissouni, Omar Radi, Taoufik Bouachrine, Mohamed Ziane, Rida Benotmane, à tel point qu'on a l'impression qu'Amnesty est devenue une propriété privée agissant au nom de quelques prisonniers de droit commun.» Dans le dernier classement mondial annuel de la liberté de la presse publié par Reporters sans frontières (RSF), le Maroc a glissé à la 144e place (-9), un rapport rejeté par les autorités et les forces vives de la société civile marocaine.