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Maritime: Drapor, une mise en « faillite » forcée ?
Publié dans Challenge le 23 - 04 - 2013

Lahcen Jakhoukh a déposé une plainte contre son fils Tarik Jakhoukh et sept autres dirigeants du groupe Drapor World et ses filiales.
L
e groupe Drapor World (GDW), spécialiste de dragage et de dévasage des ports, est au centre d'une enquête judiciaire. Huit de ses hauts responsables ont été convoqués par la Police Judiciaire dans le cadre d'une enquête entamée, suite à une plainte déposée contre eux . «La plainte a été déposée par Lahcen Jakhoukh en sa qualité d'actionnaire dans les quatre sociétés affiliées à Satram», nous confirme une source digne de foi à Drapor. Celui-ci n'est autre que l'ex-président du conseil de surveillance de GDW et son actuel président du conseil d'administration. Parmi les personnes incriminées, on retrouve des dirigeants de l'entreprise dont des directeurs des filiales et étonnamment, Tarik Jakhoukh, le président du directoire du holding qui n'est autre que le fils de Lahcen Jakhoukh. Le patriarche n'a pas hésité à mettre son fils devant ses responsabilités quant aux multiples dysfonctionnements qu'a connus le groupe. A l'heure où nous mettions sous presse, l'affaire est toujours en cours d'instruction. «En attendant les résultats de l'enquête, les huit personnes concernées par la plainte sont interdites de quitter le territoire», affirme un représentant de Drapor.
Août 2012, la date où tout a basculé !
Comment en est-on arrivé là ? Nous sommes au mois d'août 2012. Lahcen Jakhoukh, homme d'affaires marocain basé au Gabon rentre au Maroc pour passer Ramadan et s'enquérir par la même occasion de ce qui se passe dans la filiale marocaine de Satram, société de droit gabonais co-fondé par lui et qui a remporté le contrat de privatisation de Drapor en 2007. «Lors de cette visite, le choc a été grand pour Lahcen Jakhoukh quand un de ses cadres l'a approché pour l'informer qu'une partie du matériel était à l'arrêt et immobilisé depuis un moment, faute d'avoir payé les frais d'entretien», peut-on lire dans le corps de la plainte dont Challenge détient une copie (voir facsimilé). L'homme d'affaires a un déclic et chercherait à recouper des informations de plusieurs sources selon lesquelles l'état financier du groupe est au plus mal. Il décide alors de commanditer un audit général. Il fait appel à un cabinet d'audit français qui a, selon le descriptif de la plainte, beaucoup de mal pour réaliser sa mission dans la mesure où un des accusés, le responsable du système d'information en l'occurrence, aurait détruit les données relatives à l'exercice 2011 «durant lequel d'importants détournements de fonds auraient été enregistrés», avance le plaignant. Malgré ces embûches, les experts du cabinet français auraient conclu que le groupe et ses filiales ont subi des pertes financières importantes liées directement ou indirectement à des détournement de fonds.
13,7 MDH de pertes en 2011
Lahcen Jakhoukh, président du conseil d'administration de Drapor, Rimal et Medocean.
Le plaignant affirme que le préjudice subi par le groupe Drapor se chiffrerait en centaines de millions de dirhams. Plusieurs moyens auraient été utilisés pour subtiliser des fonds des caisses des différentes sociétés. Dans la plainte, on peut lire que des versements d'argent injustifiés ont été relevés. Plusieurs exemples ont été donnés. Le plus important, est un chèque d'un montant de 8,8 millions de dirhams retiré par un des 8 mis en causes en date du 20 mai 2011 du compte de la société «sans raisons valables». Il est également inscrit dans ledit document, qu'une société a été créée sous le nom de Portrans, avec pour objet la location de matériel industriel. «La création de cette société avait pour objectif l'achat de machines et véhicules grâce à un emprunt garanti par Drapor afin de les lui louer ainsi qu'à sa filiale Rimal». D'après nos investigations, la société Portrans existe bel et bien sous le numéro de RC 230613 avec comme administrateur Tarik Jakhoukh. Toujours selon le récit du plaignant, la tromperie ne se serait pas limitée au marché marocain. Elle aurait même étendu ses tentacules au niveau international. Les mis en cause auraient créé des entreprises à l'étranger portant les mêmes dénominations que Drapor et ses filiales, pour drainer du chiffre vers leurs entreprises. Ce sont des faits, qui s'ils s'avèrent vrais, qui nous poussent à nous demander comment ont-ils pu échapper à la vigilance du conseil de surveillance toutes ces années? «Lahcen Jakhoukh avait confiance en ces personnes», avance notre source. Par ailleurs, le plaignant accuse dans sa plainte le directeur chargé des systèmes d'information de falsification, un fait sans lequel «toutes ces actions n'auraient pas pu être commises aussi facilement et sans que le conseil de surveillance n'ait pris conscience». Ce n'est pas pour rien que le chef d'accusation porte sur l'abus de confiance, escroquerie, faux et usage de faux et abus de biens sociaux.
«Mise en faillite» avortée!
D'ailleurs, dans sa plainte, le plaignant laisse suggérer que les accusés avaient «une stratégie de mise en faillite du groupe». Ont-ils réussi leur besogne ? «Non», rétorque notre source. «L'escroquerie a été découverte au moment opportun et Lahcen Jakhoukh a pris toutes les dispositions pour arrêter l'hémorragie», affirme notre source à Drapor. En parallèle aux procédures judiciaires, le self-made-man a commencé par écarter tous ceux qui, selon lui, seraient en relation avec les faits. Ensuite, il aurait mis en place une nouvelle équipe dirigeante et une nouvelle stratégie. Notre source affirme que la situation financière du Groupe Drapor Wolrd serait aujourd'hui assainie. Même que le groupe est en phase d'investissement. Ce ne sont pas moins de 600 millions de dirhams qui auraient été mobilisés depuis août 2012 à aujourd'hui pour l'achat de matériel et d'équipement, et la réparation de l'ancien outil de production. «Le Groupe Drapor World est en cours de finalisation de marchés qui lui assureront un chiffre d'affaires estimé à 2 milliards de dirhams. Ce sont des marchés internationaux, notamment au Mali dont le contrat est déjà signé, puis en côte d'ivoire, au Gabon,…», explique-t-on auprès de Drapor. Si l'entreprise marocaine est sauvée de la faillite, elle restera cependant, pendant un temps, au centre d'une affaire judiciaire qui ne fait que commencer et dont il revient à la justice de dire son dernier mot.
Parcours universitaire : Bac+4 de l'ENCG Settat option marketing et communication
Expériences professionnelles antérieures : journaliste à Economie | Entreprises Responsable des éditions Spéciales à Success Publication
Activité préférée : Ecrire
Mon livre préféré : L'alchimiste de Paulo Coelho entre autres...
Ma plus grande qualité : L'ambition
Mon pire défaut : L'impatience et l'entêtement


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